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Samudra Report

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0973-113X
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mars
- :
2007
Mais toute cette beauté éclatante pâlit avec l’apparition, juste au-dessus de notre étrave, de la pleine lune, plus vaste et plus claire que je ne l’avais jamais vue....... — Extrait de Marcher sur l’eau : quatre jours sur l’horizon à bord d’une jangada, de Patrick Hefferman
Philippines
La filière thon
Il y en a des tonnes
La pêche au thon est une activité bien ancienne aux Philippines. Compte tenu de l’accroissement actuel de la production, des mesures de préservation de la ressource s’imposent
Cet article a été écrit par Cesar Allan Vera (allanvera@cbcrmlearning.org), coordinateur, et Zarina Hipolito (admin@cbcrmlearning.org), chargée de recherche, Centre de ressources pour la gestion communautaire des ressources côtières (CBCRM-RC, http://www.cbcrmlearning.org), Quezon City, Philippines
Les Philippines se trouvent dans une région de grande diversité biologique du milieu marin, avec des ressources thonières des plus abondantes. Il n’est donc pas surprenant que, en 2001, le pays se situait à la onzième place mondiale pour la production de poisson, à la quatrième place pour le thon et autres thonidés en 2003 (voir la base de données statistiques FAOSTAT de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).
Les pêcheurs philippins ciblent le thon depuis bien longtemps, surtout dans les provinces du Sud. En 2003, le pays était le deuxième producteur de thon de la région Pacifique Centre-Ouest, avec 22 % des captures totales. On trouve du thon partout dans les eaux nationales, mais...
Philippines
La filière thon
Il y en a des tonnes
La pêche au thon est une activité bien ancienne aux Philippines. Compte tenu de l’accroissement actuel de la production, des mesures de préservation de la ressource s’imposent
Cet article a été écrit par Cesar Allan Vera (allanvera@cbcrmlearning.org), coordinateur, et Zarina Hipolito (admin@cbcrmlearning.org), chargée de recherche, Centre de ressources pour la gestion communautaire des ressources côtières (CBCRM-RC, http://www.cbcrmlearning.org), Quezon City, Philippines
Les Philippines se trouvent dans une région de grande diversité biologique du milieu marin, avec des ressources thonières des plus abondantes. Il n’est donc pas surprenant que, en 2001, le pays se situait à la onzième place mondiale pour la production de poisson, à la quatrième place pour le thon et autres thonidés en 2003 (voir la base de données statistiques FAOSTAT de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).
Les pêcheurs philippins ciblent le thon depuis bien longtemps, surtout dans les provinces du Sud. En 2003, le pays était le deuxième producteur de thon de la région Pacifique Centre-Ouest, avec 22 % des captures totales. On trouve du thon partout dans les eaux nationales, mais les principales zones de production sont 1) le golfe de Moro/mer de Célèbes, 2) la mer de Sulu, 3) la mer de Chine du Sud. On sait que les Philippins vont aussi chercher du poisson hors de chez eux, en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux îles Salomon notamment.
La capitale du thon c’est General Santos City. Sa réputation a commencé à se faire dans les années 1970 du fait de sa proximité avec les lieux de pêche traditionnels. Des ateliers de transformation, des conserveries, des installations frigorifiques sont venus épauler une filière thon en pleine croissance. Le gouvernement a soutenu le mouvement en ouvrant un aéroport en 1991 et le complexe portuaire de General Santos City (GSCFPC) en 1998.
On attribue généralement l’accroissement rapide de la production à l’utilisation efficace de dispositifs concentrateurs de poissons (DCP), appelés payaos dans le pays : il fallait beaucoup moins de temps pour chercher et capturer le thon. La production a connu une accélération rapide à partir de 2002, grâce surtout à la pêche commerciale. Les statistiques officielles pour les années précédentes ne reflètent pas vraiment le niveau de production des eaux nationales car les producteurs et les usines débarquaient leurs prises dans des ports privés et déclaraient des chiffres minorés pour payer moins de taxes ou impôts. Et le thon pris à l’étranger était déclaré comme provenant des eaux nationales. On espère que les données plus récentes seront plus fiables et plus utiles pour la gestion des pêches, en particulier grâce à une plus large utilisation du complexe portuaire.
Les espèces principales sont les suivantes : listao, albacore, patudo, thonine, auxide. Les thons océaniques (listao, albacore, patudo, thon rouge du Nord, germon) prédominent en eaux profondes au-delà du plateau continental et font partie des stocks régionaux du Pacifique Centre-Ouest. Le listao, l’albacore et le patudo se reproduisent abondamment dans les eaux philippines et les juvéniles représentent un pourcentage élevé de l’ensemble de la biomasse courante de l’ensemble des espèces. Le thon néritique (thonine, auxide, bonotou, mignon) abonde dans les eaux côtières.
Les principaux producteurs de thon aux Philippines sont les ligneurs (ligne à main) et les senneurs. Afin de contenir la surpêche, il a été décidé en 2004 de suspendre l’attribution de nouveaux permis pour la pêche commerciale (senneurs, ring-netters, palangriers). On n’autorise plus l’entrée d’autres navires sous pavillon étranger dans les eaux nationales, mais on arrête encore des navire étrangers qui viennent y braconner.
Le marché international
Les producteurs primaires de thon de catégorie A (qualité sushimi), très coté et destiné au marché international, sont des petits bateaux qui travaillent à la ligne à main et que l’on voit partout dans le pays. Les espèces couramment ciblées avec cette méthode sont l’albacore, le listao, le patudo adultes.
Du fait de la forte expansion de la filière thon à General Santos City, des pêcheurs pauvres originaires de provinces du Sud et du Centre des Philippines sont venus y chercher fortune en prenant des thons à la ligne à main. Avec l’appauvrissement de la ressource, certains sont sortis des eaux nationales. Les bateaux qui travaillent à la ligne à main ne sont pas obligés de déclarer la provenance de leurs prises car ils n’entrent pas dans le cadre des accords de pêche bilatéraux. On ne dispose donc pas de données fiables sur les captures faites en dehors des Philippines, mais il est généralement admis que plus de la moitié des gros thons débarqués par les pêcheurs « municipaux » (côtiers) ont été prélevés en dehors des eaux nationales.
Il y a deux catégories de pêcheurs utilisant la ligne à main : le palaran (ciblant des poissons plats), le pamariles (ciblant l’albacore). Le premier opère dans les eaux municipales, c’est-à-dire dans la bande côtière des 15 km. Le pamariles peut s’aventurer bien plus loin, au-delà même des limites de la ZEE. Le palaran utilise une embarcation à balancier rustique pour extraire toute une variété de poissons des eaux municipales. Comme l’embarcation est petite, il n’y a pas beaucoup de glace à bord, et le thon débarqué est de moins bonne qualité et impropre à l’exportation.
Le palaran est confronté à un certain nombre de problèmes, notamment :
• La diminution des captures dans les eaux côtières du fait de la surexploitation, de l’utilisation de méthodes destructrices (cyanure, dynamite), de la pollution et de la dégradation des écosystèmes côtiers (mangrove, coraux, champs d’algues, qui sont la conséquence de diverses initiatives de développement (bassins d’aquaculture, stations balnéaires...) ;
• Le vol de moteurs par des « seajackers » ;
• Le manque de capitaux pour investir dans des engins de capture plus performants et/ou des payaos.
Les pamariles se spécialisent dans le thon adulte destiné à l’exportation. Ils disposent d’un bateau-mère (d’environ 15 tjb habituellement) qui transporte plusieurs embarcations auxiliaires sur ses balanciers jusqu’aux payaos où ils vont chercher le thon. Ces structures appartiennent généralement aux senneurs, mais ceux-ci autorisent parfois les pêcheurs à la ligne à main à opérer autour des payaos dans la mesure où ils respectent les droits d’usage prioritaires et n’endommagent pas les lignes d’ancrage. Les bateaux-mères disposent généralement d’appareils radio, d’une boussole et d’un GPS et transportent entre 6 et 18 tonnes de glace. Suivant sa taille, le pump-boat a un équipage de 6 à 20 personnes.
Les lieux de pêche favoris des pamariles sont dans le golfe de Moro, la mer de Mindanao et les eaux proches de Davao et des îles Tawi-Tawi. A cause de l’amenuisement de la ressource, les ligneurs (ligne à main) de plus grande taille parcourent les eaux internationales (du côté de l’Indonésie, de l’Australie, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Fidji) en quête de thon, malgré les risques d’arrestation pour cause de braconnage. En 2002, les Philippines et l’Indonésie ont signé un accord de pêche bilatéral qui autorise l’accès à des lieux de pêche en Indonésie, et durera jusqu’en 2011.
Un certain nombre d’acteurs interviennent dans les opérations des pamariles : les pêcheurs proprement dits, les financeurs, les courtiers, les propriétaires de bateau et les exploitants de pump-boat. Le système de répartition des profits s’appelle lilima, et les pêcheurs reçoivent 20 pour cent du montant brut de la vente des prises pour chaque marée.
Voici un certain nombre de problèmes auxquels sont confrontés les pamariles :
• Sécurité en mer ;
• Arrestation pour braconnage dans des eaux étrangères ;
• Augmentation des frais de fonctionnement, particulièrement à cause du carburant ;
• Stagnation des cours ;
• Importation en fraude de thon bon marché faisant concurrence à la production locale ;
• Normes sévères dans l’Union européenne, considérées comme impraticables pour les pump-boats utilisant la ligne à main, ce qui limite forcément les débouchés sur ce marché pour leurs produits ;
• Pas de représentants au sein du Comité national de l’industrie thonière ;
• Considérés comme pratiquant une pêche commerciale, les pêcheurs à la ligne à main paient donc davantage de taxes et ne bénéficient pas de droits d’usage réservés aux petits pêcheurs traditionnels.
Les conserveries
Les conserveries de General Santos City s’approvisionnent en grande partie auprès des thoniers senneurs. Les flottilles de senneurs opèrent en haute mer sur des périodes de six à douze mois. Leur production se répartit comme suit : 60 pour cent pour les conserveries, 35 pour cent pour le marché intérieur en général, 5 pour cent pour la consommation locale. On estime que les senneurs donnent du travail à 15 000 personnes à General Santos City.
Les pêcheurs à la ligne à main ciblent l’albacore adulte dans les couches inférieures de la colonne d’eau. Les senneurs (et les ring-netters) prennent surtout des thons juvéniles (principalement albacore et listao) qui se regroupent près de la surface.
Des études ont démontré que plus de 90 pour cent des captures de la pêche commerciale effectuées dans le sud de Mindanao avaient moins de 12 mois.
Ces petits individus sont impropres à l’exportation en frais, réfrigéré ou congelé. Ceux qui font plus de 300 gr vont aux conserveries, et le reste est écoulé sur le marché intérieur.
Voici certains de problèmes auxquels sont confrontés les senneurs :
• L’accès à des zones de pêche étrangères ;
• L’augmentation des coûts d’exploitation ;
• L’aggravation de la surpêche, avec l’utilisation de petits maillages ;
• La surproduction qui est une menace pour la durabilité de la ressource et qui fait chuter les prix.
En 2003, la production globale des seize conserveries de thon a été de 10,5 millions de cartons, ce qui équivaut à 250 000 tonnes de matière première (essentiellement du thon océanique). Plus de 90 pour cent de cette production est destinée à l’exportation. Des arrangements commerciaux favorables incitent les conserveries à développer de nouveaux produits (préparations en sachet...).
En dehors des Philippines, il existe deux conserveries à Bitung, Indonésie, et une à Madang, Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui appartiennent à des intérêts philippins. Celles qui sont en Indonésie traitent environ 20 000 tonnes/an, les installations de Papouasie-Nouvelle-Guinée 30 000 tonnes/an.
A General Santos City, près de 8 000 personnes travaillent dans les conserveries de thon. La plupart sont embauchées par l’intermédiaire de coopératives ouvrières. Les conditions d’emploi sont basées sur des contrats constamment renouvelés suivant les performances et les besoins en main-d’oeuvre des entreprises.
Les travailleurs considèrent que ces entreprises sont les meilleurs employeurs de la ville en termes de sécurité de l’emploi et de salaire. Cependant, le taux de renouvellement du personnel est considérable du fait de la pénibilité des tâches et des longues heures de travail.
Voici certains des problèmes cités par les acteurs du secteur de la conserverie :
• Prix élevé de la matière première à cause de la baisse des captures des senneurs et augmentation des taxes et impôts ;
• Barrières tarifaires et non tarifaires dans l’Union européenne et aux Etats-Unis (les deux plus grands débouchés) ;
• Promotion et visibilité commerciales insuffisantes des produits philippins.
La filière thon contribue de façon tout à fait significative au commerce international du pays, à la fois à l’exportation et à l’importation. Le principal produit exporté est le thon en boite, qui a rapporté 111,8 millions de dollars en 2003.
Le thon frais, réfrigéré ou congelé a rapporté 44,7 millions de dollars en 2003. Pour ces produits, les exportateurs philippins préfèrent le marché américain plutôt que le Japon parce que les prix y sont plus stables et les normes moins exigeantes.
Le principal problème du secteur de la transformation est la saturation du marché américain. Lorsque l’UE a interdit l’entrée de thon fumé/congelé en provenance de pays asiatiques, le marché américain a été soudain inondé de produits transformés venant des Philippines, de l’Indonésie, de Thaïlande et du Vietnam, ce qui a provoqué la chute des prix.
Le thon en boite, venant surtout de Thaïlande et des Philippines, était taxé à 24 pour cent à son entrée dans l’Union européenne, tandis que pour les produits originaires des pays andins, le taux était de zéro.
A la suite de longues négociations, l’UE a proposé un compromis : 12 pour cent pour un quota de 25 000 tonnes à partager avec d’autres pays du Sud-Est asiatique. En tout cas, cela a permis aux conserveries des Philippines de récupérer et d’accroître leur activité.
En matière d’importation, le thon frais, réfrigéré ou congelé destiné aux conserveries fait partie des trois principaux produits de la pêche importés dans le pays. Les producteurs locaux protestent depuis longtemps contre ces importations qui influent à la baisse sur leurs prix.
Mais cela continue car la demande extérieure pour le thon en boite reste forte, et le thon importé est relativement bon marché et les usines ont besoin d’un approvisionnement stable afin de maintenir une activité rentable.
La croissance continue des débarquements de thon, sur la base des chiffres officiels, semble indiquer que les stocks sont toujours exploités à un niveau inférieur à la MSY (Production maximale équilibrée).
Les rapports de 2003 sur l’évolution des stocks publiés par le Groupe de coordination scientifique de la conférence préparatoire de la Commission pour la conservation et la gestion des stocks d’espèces migratoires dans le Pacifique Centre-Ouest (WCPFC) ont fait apparaître que le stock de thon de la région n’était pas pleinement exploité.
Il n’y a pas de surpêche sur le listao, et le stock n’est pas surexploité. Il n’y a pas de surpêche sur l’albacore, mais le stock s’approche d’un niveau de pleine exploitation, surtout dans la zone équatoriale.
Pour le patudo, les conclusions ne vont pas dans le sens des études précédentes. Il semble qu’il y ait une certaine surpêche, mais le stock n’est pas surexploité. Certains prédisent l’effondrement imminent des pêcheries de thon aux Philippines à cause de l’augmentation des captures et de l’utilisation très fréquente de payaos.
Les Philippines ont signé l’Accord des Nations unies sur les stocks chevauchants et les stocks de poissons grands migrateurs (UNFSA) et participent à la WCPFC, la Commission des thonidés de l’océan Indien (IOTC), la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT).
Confrontée à une multitude de problèmes ayant trait aux utilisateurs de la ressource, à la gestion, à la commercialisation, et consciente de la nécessité de s’impliquer dans des régimes de gestion régionaux, la filière thon a fini, en 1999, par s’organiser autour de la création de la SFFAAI (Fédération des groupements de pêche et des industries connexes de Catabato-Sud, Sultan Kud Kudarat, Sarangani et General Santos).
Cette structure a pour but de rapprocher les divers sous-secteurs de la filière thon, servir de forum pour débattre des problèmes et y trouver des solutions, représenter l’industrie du thon pour faire pression et obtenir des réformes sur les sujets de préoccupation. Par la suite, une confédération a été créée.
Accords de pêche
En 2000, le gouvernement a mis en place un Conseil national de l’industrie thonière (NTIC) chargé d’élaborer une stratégie, faire des recommandations en matière d’accords de pêche bilatéraux et multilatéraux, suggérer des projets et des programmes utiles pour ce secteur d’activité, maintenir des contacts avec les organismes publics et privés concernés, établir un système de collaboration intégrateur et intersectoriel. Les différents secteurs de la filière sont représentés au sein du NTIC.
Les ligneurs (lignes à main) sont fort mécontents de leur représentant qui est étroitement associé aux senneurs, bien plus qu’avec eux-mêmes. Parmi les autres mesures envisagées, le Plan national de gestion du thon a proposé des MSY et des TAC pour les différentes espèces sur la base des estimations des captures de 2002.
La durabilité de la production thonière continue de faire l’objet d’un débat assez houleux, d’autant plus qu’on manque de données chronologiques sûres dans ce domaine. On espère que les nouvelles installations portuaires et la WCPFC permettront d’améliorer la collecte de l’information et de procéder à des analyses plus substantielles sur l’état des stocks.
L’augmentation du prix des carburants et l’application plus étendue de la TVA ont fait monter les frais d’exploitation tandis que les recettes baissaient d’autant. cela s’ajoute le renforcement du peso philippin qui finit par réduire la valeur des ventes libellées en dollars. Il a été suggéré de subventionner le carburant, mais certains ont critiqué une telle mesure, disant que cela contribuerait à aggraver encore le problème.
La défense des moyens d’existence et l’ouverture sur les marchés extérieurs doivent se faire dans les limites des TAC attribués aux différents producteurs ; il ne faudrait pas aller trop au-delà des estimations de captures actuelles.
On envisage une augmentation de la production du fait de l’activité de navires étrangers dans le cadre de l’extension des installations portuaires de General Santos City. On veillera donc à minimiser les répercussions fâcheuses que cela pourrait avoir sur les producteurs et consommateurs locaux.
L’industrie thonière apporte une contribution positive à l’économie du sud de Mindanao grâce aux retombées du commerce international et des emplois créés par la production, la transformation et la vente du thon.
Par contre, comme le thon frigate (auxides) est l’un des poissons les moins chers pour la population, il faudrait prendre des mesures pour assurer la durabilité de ce produit qui ne fait pas partie des espèces gérées par un système de TAC.
Les grandes quantités de thon importées pour les conserveries ne se traduisent pas automatiquement par une meilleure sécurité alimentaire, une offre de produits à des prix plus accessibles. L’explication c’est que plus de 90 % de la production des conserveries est réexportée.
Effets fâcheux
En matière d’offre alimentaire, les exportations de produits thoniers peuvent avoir un impact assez négatif. Il faut absolument que tous les secteurs participent, dans le cadre national et régional, à la formulation des politiques afin que soient prises en compte les diverses préoccupations sectorielles. Leurs représentants doivent aussi retenir dans leur raisonnement le déclin éventuel des ressources thonières et la nécessité de contribuer à la bonne gestion des stocks.
Tableau 1 : Composition de la flotte thonière (estimation)
Type |
Tonnage |
Nombre |
Zones de pêche |
Bancas et lignes à mainJusqu’à |
Up to 60 tjb |
3,000 |
Philippines, Indonésie, Palau, haute mer, Papouasie- Nouvelle Guinée |
Senneurs |
|
|
|
1. Petits senneurs |
|
110 |
Philippines, Indonésie |
2. Gros senneurs, super-senneurs |
>250 tjb |
54 |
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Indonésie, haute mer |
Ring-netters (filet encerclant) |
> 100 tjb |
100 |
surtout Philippines |
Palangriers |
|
14 |
surtout Philippines |
2. Pêche lointaine |
|
25 |
Pacifique, océans Indien et Atlantique |
Source: Barut & Garvilles, 2005