États-Unis : Autochtones
Des goberges à la lance
La tribu des Passamaquoddy, dans l'État du Maine, essaie d'affirmer ses droits souverains sur la ressource
Cet article a été écrit par Paul Molyneaux (p.g.molyneaux@gmail.com), ancien pêcheur devenu écrivain, État du Maine, États-Unis
Fred Moore III représente depuis longtemps la tribu des Passamaquoddy établie dans l'est de l'État du Maine. C'est un personnage parfois controversé, et qui aime éclairer ses auditeurs en leur posant des questions.
« Lorsque vous pensez aux Navajo, vous pensez à quoi ? » demande Fred d'un air entendu. « Moutons, tissages, déserts ? Lorsque vous pensez aux Lakota, vous dites buffles, chevaux, tipis. Ce sont des stéréotypes. Mais quand vous pensez aux Passamaquoddy, qu'est-ce qui vous vient à l'esprit ? »
« Chaque fois que je pose cette question, j'obtiens... le silence. La bonne réponse devrait être poissons, car Passamaquoddy signifie Ceux qui attrapent des goberges à la lance. Toutes les autres tribus du Maine prenaient le nom des rivières auprès desquelles elles vivaient. Les Passamaquoddy ont été connus par ce qu'ils font ».
Pendant plus de 10 000 ans (depuis la fin de la dernière Période glacière), cette tribu et les peuplades de même culture qui...
États-Unis : Autochtones
Des goberges à la lance
La tribu des Passamaquoddy, dans l'État du Maine, essaie d'affirmer ses droits souverains sur la ressource
Cet article a été écrit par Paul Molyneaux (p.g.molyneaux@gmail.com), ancien pêcheur devenu écrivain, État du Maine, États-Unis
Fred Moore III représente depuis longtemps la tribu des Passamaquoddy établie dans l'est de l'État du Maine. C'est un personnage parfois controversé, et qui aime éclairer ses auditeurs en leur posant des questions.
« Lorsque vous pensez aux Navajo, vous pensez à quoi ? » demande Fred d'un air entendu. « Moutons, tissages, déserts ? Lorsque vous pensez aux Lakota, vous dites buffles, chevaux, tipis. Ce sont des stéréotypes. Mais quand vous pensez aux Passamaquoddy, qu'est-ce qui vous vient à l'esprit ? »
« Chaque fois que je pose cette question, j'obtiens... le silence. La bonne réponse devrait être poissons, car Passamaquoddy signifie Ceux qui attrapent des goberges à la lance. Toutes les autres tribus du Maine prenaient le nom des rivières auprès desquelles elles vivaient. Les Passamaquoddy ont été connus par ce qu'ils font ».
Pendant plus de 10 000 ans (depuis la fin de la dernière Période glacière), cette tribu et les peuplades de même culture qui l'ont précédée occupaient les régions côtières et les bassins hydrologiques de ce qui est maintenant l'État du Maine et le sud-ouest de la province canadienne du Nouveau-Brunswick. Au cours du XVIIème siècle, les colons français et anglais ont accaparé une bonne partie de ses terres ; et au XXème siècle, l'État du Maine continuait à grignoter des territoires autochtones sans aucune forme d'indemnisation pour les tribus. Les Passamaquoddy ont été relégués dans diverses petites réserves sur la frontière canado-américaine : Pleasant Point (une petite péninsule entre les baies de Cobscook et de Passamaquoddy) et Peter Dana Point (à 30 milles en amont de la rivière de Sainte-Croix, parmi un réseau de lacs). « Ces réserves ressemblent plutôt à des camps de réfugiés dans un territoire occupé », fait remarquer Fred Moore.
Droits traditionnels
La situation de la tribu a changé en 1980. Au bout de quatre années de procédures, les Autorités américaines lui reconnaissaient des droits issus d'un traité, et le Congrès adoptait l'Accord sur les revendications territoriales des Indiens qui remettait aux Passamaquoddy 150 000 acres de terres dans l'État du Maine et créait un fonds de 12,5 millions de dollars en guise de compensation pour les pertes subies. Cet accord mettait un terme à toute nouvelle revendication territoriale, mais les Passamaquoddy ont toujours mis en avant leurs droits historiques d'accès à la mer. « Nous avons été très clairs, dit Fred Moore. Nous nous réservons depuis toujours le droit de chasser et de pêcher en mer. Nous avons toujours vécu de notre lien avec la mer, et c'est encore là notre avenir ».
Et il fait remarquer que les Autochtones ne reçoivent pas des droits mais qu'ils les ont au contraire conservés de temps immémorial. « Les traités sont des accords entre deux nations souveraines. Nous avons cédé certains droits à l'État du Maine mais nous avons gardé d'autres pour nous-mêmes. C'est nous qui avons donné aux Européens le droit de pêcher ici ; et vu ce qu'ils ont fait, nous pensons à récupérer ce droit ».
En 1998, les législateurs du Maine adoptent un projet de loi, soutenu par Fred Moore, pour reconnaître les droits de pêche des Passamaquoddy et réconcilier leurs activités avec la réglementation de cet État. À la fin de la décennie, certains législateurs sont vigoureusement opposés à une reconnaissance des droits autochtones, ce qui décide Fred Moore à comparer sa tribu aux loups que l'on réintroduit alors dans le Maine. Beaucoup considèrent les loups comme une menace pour les chevreuils qu'ils espèrent chasser, ce qui donne lieu à une grande campagne : Pas de loups ! « Vous voyez ces autocollants sur les pare-chocs qui disent Pas de loups ! Ça c'est nous : nous sommes les loups des pêcheries. Certains ont peur qu'on dérange leur commerce ».
Moore explique que pour les Passamaquoddy les ressources halieutiques sont véritablement un être vivant en soi, du vivant que l'on respecte. Il dit que sa tribu entretient une relation culturelle avec la mer, ce qui autorise aussi d'y prélever de la nourriture pour l'autoconsommation et des échanges. « Nos gens avaient l'habitude d'attraper des goberges et des limandes à la lance dans des eaux peu profondes, de ramasser des pétoncles et des homards à marée basse, encore du temps que j'étais gamin, raconte Fred qui a maintenant 51 ans. Nous distribuons une bonne partie de ce que nous prenons, et nous en vendons une partie car pour vivre il faut bien aussi commercer ».
Au cours des audiences législatives de l'État du Maine en 1998, une sénatrice déclare que chaque citoyen de cet État a le droit d'obtenir un permis de pêche récréative pour le homard, ce qui l'autorise à mouiller cinq casiers. « J'ai dit à cette dame qu'elle n'était pas autorisée à légiférer sur mon identité », réagit Moore qui considère ce genre de commentaires comme une tentative d'assimilation de sa tribu. « J'ai ajouté que nos gens ne piègent pas des animaux vivants dans un but récréatif. Ils sont des êtres vivants comme nous ; nous les attrapons pour notre nourriture et nous les traitons avec respect. Ils ont des yeux ; ils vous regardent », dit Moore en pointant deux doigts devant ses yeux. Puis il indique la direction d'un balbuzard (aigle pêcheur) qui vole sur l'eau : « Il est en train de pêcher. Si vous pouvez le persuader que lui aussi a besoin d'un permis, je le suivrai volontiers : nos droits de pêche ont la même origine ».
Comme les ressources halieutiques locales ont diminué à cause d'une pression de pêche croissante et de la pollution en amont (une usine à papier et deux grandes localités déversent eaux usées et effluents toxiques dans la rivière de Sainte-Croix), les pêcheurs de la tribu ont adopté les moyens techniques nécessaires pour aller prélever la ressource de plus en plus loin au large. La pêche au large fait aussi partie de l'héritage des Passamaquoddy, mais les frontières nationales et les réglementations sont venues se superposer à leurs zones de pêche traditionnelles.
Bien que les Passamaquoddy aient été d'accord pour limiter le nombre initial de permis sur le homard accordés à des membres de la tribu et opérer dans le cadre de la réglementation de l'État du Maine depuis une dizaine d'années maintenant, ils ont exercé leurs droits jusqu'à provoquer des réactions. « Nous sommes une nation souveraine, dit Fred Moore. Souveraineté est un mot qu'il est bien facile de sortir spontanément mais un peu plus difficile à mettre en pratique. Dans la réserve, n'importe qui peut dire qu'il est souverain ; l'important c'est de voir dans quelle mesure nous sommes respectés à l'extérieur ».
Moore et ses deux fils, Kyle et Fred IV, pêchent le homard dans les eaux canadiennes et les eaux américaines, sans tenir compte de la réglementation des deux pays. « Nous avons informé le gouvernement canadien que nous pêchons dans la baie de Passamaquoddy (du côté canadien) ; après tout il y a notre nom là-dessus... Les Canadiens ont demandé au Département des ressources marines du Maine de nous arrêter ».
Selon l'agent local chargé de faire respecter la loi (Russell Wright), le Maine a refusé d'agir : « Nous n'avons pas cette autorité ; c'est au Canada d'intervenir ». Jusqu'à présent, les autorités canadiennes n'ont pas agi contre Moore et ses deux fils, et la tribu continue d'accroître son recours à la mer.
D'autres efforts réalisés pour stimuler la vie économique de la tribu (tentative de lancement d'un casino au Maine, par exemple) ont échoué. « J'ai dit au conseil tribal que nous devons voir grand, plus loin que les jeux de hasard indiens, dit Fred Moore. À la Direction du conseil tribal Passamaquoddy, il élabore un plan de gestion des pêches qui revendique le droit de cibler des ressources dans les eaux américaines et canadiennes jusqu'à au moins 200 milles au large, et le long des côtes canadiennes et américaines de Point Lepreau au Nouveau-Brunswick jusqu'à Gloucester au Massachusetts.
Moore envisage des pêcheries côtières durables à faible impact environnemental, des programmes de formation pour les membres de la tribu, le renforcement des capacités de transformation s'appuyant sur une pêche palangrière pour du poisson de fond et une pêche au large plus importante pour le pétoncle, le homard et le crabe. « Nous avons établi des quotas qui représentent 50 % de toute augmentation du TAC (total admissible de captures) de pétoncles, poursuit Fred Moore. Certains régulateurs nous encouragent, mais d'autres comme Pat Kurkal, administrateur régional du NMFS (Service national des pêches maritimes) semblent déterminés à nous rappeler le contenu de la législation ».
Selon Moore, il serait justement bon de rappeler à certains de ces régulateurs la nature des lois. « Il nous arrive de demander à des personnages de ce genre : comprenez-vous que nous traitons avec votre gouvernement en tant que nation souveraine ? C'est à vous de savoir auprès du Département du Commerce ce que le ministre veut que vous nous disiez, et de nous en informer. Vous êtes priés de ne pas parler au gouvernement tribal Passamaquoddy comme si vous aviez affaire à un simple pêcheur de pétoncles récalcitrant ou à un pirate ».
La gestion tribale
Moore souhaite comm ercialiser les produits débarqués dans le territoire Passamaquoddy sous l'étiquette Native Harvest Seafood, qui est une sorte d'écolabel. Certaines organisations comme le MSC (Marine Stewardship Council) certifient la durabilité de pêcheries en procédant à une évaluation des stocks et des débarquements, indépendamment des types d'engins utilisés et des conditions sociales, tandis que le label Native Harvest Seafood a une approche radicalement différente où chaque membre de la tribu a, de par sa naissance, le droit de pratiquer une pêche durable.
Moore a une démarche à plusieurs niveaux qui affine la gestion tribale afin de répondre en même temps à plusieurs besoins : culture, subsistance, économie. « Cinq pour cent de ce que nous prenons est distribué à des membres de la tribu, en particulier des personnes âgées », précise-t-il. Pour la pêcherie de homard, dans laquelle le nombre de permis est limité, il suggère une augmentation graduelle du nombre de pêcheurs. « Nous sommes limités à 800 casiers par permis. À mesure que des gens passent par un programme d'apprentissage, nous diminuons le nombre de casiers par permis et augmentons le nombre de permis. Nous restons donc au nombre total de casiers convenu avec les autorités du Maine, en procédant à une répartition qui permette de nouvelles entrées dans cette pêcherie. Nous voulons que davantage de gens pêchent et pas le contraire ».
Le régime de gestion des pêches des Passamaquoddy est, à bien des égards, plus soucieux de conservation que les plans du Maine et de l'Administration fédérale. Par exemple, la taille minimale pour le pétoncle est supérieure d'un demi pouce à ce que prévoit la réglementation fédérale ; et beaucoup de homards retournent à l'eau, pas seulement ceux qui sont marqués d’une encoche en V sur la queue comme l'exige la réglementation du Maine. « Nous ne pratiquons pas cette entaille ; nous n'avons pas envie de mutiler d'autres êtres vivants aussi », dit Fred Moore. Et nous ne rejetons pas de prises accessoires : tout ce qu'on prend est débarqué, tout est utilisé. Nos plans de gestion sont plus contraignants, du fait de notre culture, que ceux du Maine ou du Gouvernement fédéral ».
La tribu continue d'exercer sa souveraineté en matière de gestion de la ressource. « Nous ne reconnaissons pas les plans qui n'arrivent pas à protéger la ressource. Nous faisons la différence entre ce qui est légal et ce qui est juste. Ce que nous estimons être juste n'est pas toujours légal, et ce qui est légal n'est pas forcément juste ».
Les pêcheurs Passamaquoddy ont rencontré une certaine opposition de la part de pêcheurs non autochtones irrités par la présence de pêcheurs tribaux sur l'eau, en particulier de pseudo-tribaux opérant sur des embarcations non autochtones sous couvert de prétendus droits ancestraux. « Notre plan ne permet pas ce genre de comportement. Mais des non-autochtones peuvent participer à condition que la dite embarcation soit contrôlée à au moins 51 % par un Passamaquoddy. Et nous exigeons des documents complets pour prouver que le contrôle opérationnel est véritablement le fait d'un propriétaire ou détenteur de bail Passamaquoddy »
Tout en souhaitant faire entrer davantage de gens dans la pêche, le plan tribal a une politique de tolérance zéro en matière d'infraction à la réglementation. « Si vous êtes pris avec des homards sous-dimentionnés ou grainés, dit Fred Moore, vous perdez tous vos permis : c'est la loi tribale. Parce que cela revient à voler tout le monde, nous avons codifié les valeurs de notre tribu dans nos règlements ; et Native Harvest Seafood représente ces valeurs ».
Pas de passéisme
Steven Newcomb, cofondateur de l'Institut du droit autochtone, fait remarquer que « à une époque comme la nôtre, nous devons nuancer notre langage et faire preuve de perspicacité dans notre appréhension des choses ». Pour sa part, Moore est toujours vigilant sur la question de l'extinction systématique à l'encontre des droits de pêche des peuples autochtones à travers le monde. Lorsque le promoteur d'un terrain de golfe du Nouveau-Brunswick l'a invité pour discuter de la construction d'un mur de protection autour de tertres de coquillages Passamaquoddy près de la localité de Saint-Andrews, il a été surpris par la réponse de Moore : Laissez-les partir.
« Le promoteur m'a dit : Mais toute cette culture sera perdue. Je lui ai dit : Perdue pour qui ? Pour nous, ça n'a aucune valeur ; ça va être emporté. Les plages alentour sont faites essentiellement de débris de coquillages venus de ces tertres. Je lui ai dit qu'il pouvait bien monter ce mur si tel était son souhait, et même ajouter une petite plaque précisant qu'à un moment donné des peuplades autochtones avaient mangé dans cet endroit. Et tant que vous y êtes, ai-je dit, vous pourrez aussi en mettre une dans le restaurant là-bas parce que moi aussi je m'apprête à y aller manger ».
Moore ne se lance pas dans des élégies à la mémoire de la culture de son peuple qui autrefois prévalait dans la baie de Passamaquoddy. « Le moyen le plus facile qu'ont les gens pour justifier ce qu'ils ont fait ou sont en train de faire c'est de toujours employer un temps passé pour parler des autochtones. Ils essaient d'affaiblir notre pouvoir de négociation en laissant entendre que nous n'avons plus le même rang qu'autrefois. C'est pourquoi je répète sans cesse que notre culture est aussi valable aujourd'hui qu'elle ne l'était à tout moment du passé. Nous sommes encore ici ; et notre survie est la source de notre identité ».
La notion généralement acceptée de durabilité signifie que chaque génération profite des fruits de la terre (et de la mer) dans la mesure où cela ne compromet pas la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Il en résulte une stabilité entre les générations, comme c'était le cas avant l'arrivée des colons européens. Les partisans du système économique dominant ont dit qu'une pêche utilisant des engins de capture destructeurs et forçant des populations entières à abandonner leur travail en mer peut malgré tout être durable. Certaines pêcheries ont même un label MSC pour preuve de la chose. Or partout dans le monde, les cultures du monde de la pêche ont cédé la place au capital et à la technologie. Beaucoup ont disparu sans avoir pu réclamer et exercer leurs droits d'accès tandis que d'autres ont laissé tomber toute idée de souveraineté pour avoir un accès bien étroit à la mangeoire, c'est-à-dire un boulot. Contrairement à la plupart des petits pêcheurs, les Passamaquoddy et certaines autres tribus et groupes bien définis (ejidatarios au Mexique, calejos au Chili...) ont obtenu la codification de leurs droits d'accès aux ressources marines dans les textes officiels, même si dans la pratique cela peut différer. Ils ont en tout cas un point d'appui, une position pour se défendre.
Fred Moore ne considère pas vraiment cela comme une victoire : « De notre point de vue, pouvoir accéder à une ressource et l'exploiter, cela n'a rien de spécial. C'est une chose normale, que nous avons toujours faite, que nous ferons toujours. Pour nous, la ressource appartient à tout le monde, et tout le monde y a droit ».
Au terme de cette discussion, les fils de Moore viennent nous rejoindre. Kyle porte une paire d'écouteurs autour du cou. Lui et son frère parlent le Passamaquoddy, mais pas très couramment, précisent-ils. « Je comprends l'idée de souveraineté ici », dit Fred IV en indiquant du doigt sa tête puis, indiquant cette fois son cœur, il ajoute qu'elle n'est pas encore arrivée là. « Je me sens nerveux quand un bateau patrouilleur approche », confie-t-il.
« Nous parlons la langue, dit Moore, et quand la patrouille arrive, je leur demande d'être prêts. Et pour ce qui est de la souveraineté, ils reçoivent le message et l'internaliseront davantage lorsque la responsabilité des résultats leur reviendra ».
Lorsqu'il était adolescent, Moore a quitté une école secondaire préparatoire réputée pour retourner dans la réserve. « Je réalisais que j'étais en train d'apprendre dans des livres alors que les personnes qui pouvaient vraiment m'enseigner quelque chose—les Anciens—étaient ici sur place jusqu'à ce qu'ils meurent et aillent dans leur tombe. Je suis donc revenu ici pour qu'ils m'instruisent parce que je ne pourrai pas les sortir de leur tombe, alors qu'il y aura toujours des livres ».
Les deux fils de Moore ont fréquenté l'université puis sont revenus à la maison pour apprendre à pêcher. Ils disent qu'ils pourraient bien repartir à l'université ; et lorsque l'exercice de souveraineté au large auquel se livre la tribu commencera à produire les résultats écologiques, culturels et financiers qu'espère leur père, ils étudieront les moyens de soutenir ces efforts et de renforcer l'identité de « ceux qui pêchent des goberges à la lance ».
Pour plus d’information
passamaquoddy.com
La tribu Passamaquoddy de la réserve Indian Township, Maine
quoddytides.com/tribe9-10-10.html
Une tribu revendique le droit de pêcher dans des eaux fédérales
wabanaki.com
Pleasant Point Gouvernement tribal Passamaquoddy