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SAMUDRA Report

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0973–113x
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septembre
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2020
Samudra Revue, No.83, septembre 2020
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Brèves Nouvelles, Évènements, Communiqués…
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COVID-19
Le Covid-19 se rapproche dangereusement des tribus autochtones d’Am
Alors que le nouveau coronavirus s’est frayé un chemin dans les profondeurs de la forêt amazonienne, les leaders autochtones et des défendeurs des droits demandent instamment au gouvernement d’adopter des mesures urgentes pour éviter une catastrophe.
D’après les chiffres recueillis par l’APIB (Articulation des peuples indigènes du Brésil), principale fédération autochtone du pays, les décès causés par le Covid-19 dans ces communautés sont passés de 46 au 1 mai à 262 le 9 juin. S’ajoutant aux nombres relevés par les services de santé des différents États à travers le pays, les statistiques de l’APIB montrent que 9,1 % des autochtones ayant contracté le virus sont décédés, presque le double de la moyenne générale brésilienne, établie à 5,2 %. Le nombre croissant de cas et la lenteur des réactions gouvernementales ont donné lieu à des allégations d’incompétence et de désordre concernant les mesures officielles de protection des populations tribales vulnérables.
Le Territoire autochtone de la vallée du...
Brèves Nouvelles, Évènements, Communiqués…
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COVID-19
Le Covid-19 se rapproche dangereusement des tribus autochtones d’Am
Alors que le nouveau coronavirus s’est frayé un chemin dans les profondeurs de la forêt amazonienne, les leaders autochtones et des défendeurs des droits demandent instamment au gouvernement d’adopter des mesures urgentes pour éviter une catastrophe.
D’après les chiffres recueillis par l’APIB (Articulation des peuples indigènes du Brésil), principale fédération autochtone du pays, les décès causés par le Covid-19 dans ces communautés sont passés de 46 au 1 mai à 262 le 9 juin. S’ajoutant aux nombres relevés par les services de santé des différents États à travers le pays, les statistiques de l’APIB montrent que 9,1 % des autochtones ayant contracté le virus sont décédés, presque le double de la moyenne générale brésilienne, établie à 5,2 %. Le nombre croissant de cas et la lenteur des réactions gouvernementales ont donné lieu à des allégations d’incompétence et de désordre concernant les mesures officielles de protection des populations tribales vulnérables.
Le Territoire autochtone de la vallée du Javari, qui couvre 85 000 km2, abrite le plus grand nombre de communautés indigènes très isolées dans le monde. Elles sont parfois appelées « tribus non contactées ». La FUNAI (Fondation nationale de l’Indien) a confirmé la présence de neuf de ces groupes dans la réserve, totalisant entre 1 000 et 1 500 personnes. Selon des agents de terrain de la FUNAI, il pourrait y avoir neuf autres groupes.
Relever le nombre des morts et les taux de contagion parmi les populations indigènes du Brésil n’est pas chose facile. Et ce peut être une source de conflit. Le SESAI (Secrétariat spécial de santé indigène) s’occupe seulement des cas survenus dans les territoires autochtones délimités. Ses chiffres n’incluent pas les cas de Covid-19 chez les indigènes vivant dans des villes ou villages qui ne sont pas explicitement désignés comme terres indigènes.
SÉCURITE ALIMENTAIRE
Quand les anciens régimes climatiques de l’océan Indien reviennent
Ils ont conclu que cela ressemblerait au phénomène El Niño dans l’océan Pacifique, qui déclenche de fréquentes inondations et périodes de sécheresse dévastatrices dans des régions densément peuplées sur le pourtour de cet océan. Si les courbes actuelles du réchauffement continuent, ce nouveau El Niño de l’océan Indien pourrait apparaître dès 2050. Ces résultats ont été publiés dans Science Advances.
En étudiant du zooplancton microscopique appelé foraminifera, l’équipe de chercheurs a retrouvé des preuves de ce même phénomène dans l’océan Indien, ce qui a donné lieu à une publication en 2019. Les foraminifères produisent une coquille de carbonate de calcium. En étudiant cette dernière, on peut tirer des conclusions sur les propriétés de l’eau dans laquelle elle a vécu. Les chercheurs ont examiné de nombreuses coquilles de ce type obtenues dans des carottes de sédiments, et ont pu ainsi reconstruire les conditions de températures de surface dans le passé.
Kaustubh Thirumalai, du Département de Géosciences à l’Université de l’Arizona, co-auteur de la publication, écrivait ceci dans un courriel adressé au journal The Hindu : « Dans l’article précédent, nous avons argumenté pour l’existence d’un El Niño dans l’océan Indien au cours du Dernier Maximum glacière. Nous suggérons que cet océan a les capacités de connaître des variations climatiques bien plus importantes que celles observées au cours des récentes décennies ou d’un siècle ».
Source: https://www.thehindu.com/sci-tech/science/when-the-indian-oceans-ancient-climate-patterns-return/article31934556.ece#:~:text=They%20find%20that%20this%20could,emerge%20as%20early%20as%202050
PROFIL ORGANISATIONNEL
Association pour la Promotion et la Responsabilisation des Acteurs de la Pêche Artisanale Maritime, Mbour, Sénégal
APRAPAM a été créée en 2010 par un groupe de pêcheurs artisans professionnels (pêcheurs, grossistes, transformatrices) et des citoyens et techniciens spécialisés dans divers domaines de la pêche, et libres de tout engagement par rapport à l’Administration.
Elle a été créée suite à la constatation que, malgré son importance économique, sociale et culturelle dans le pays, la pêche artisanale demeure un parent pauvre dans les politiques publiques et de développement. À cet égard, les programmes et projets d’appui qui sont initiés par l’État ou des ONG du Nord ou du Sud ne placent pas les acteurs professionnels (hommes et femmes) au centre de leur démarche. Afin de contribuer à remédier à cette situation, l’association a été constituée pour aider les hommes et les femmes de la pêche artisanale à améliorer leurs conditions de vie en accord avec les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), et leur faire prendre conscience des impératifs de la gestion durable des pêches et de l’aquaculture, de la bonne gouvernance et de l’équité hommes-femmes au sein des organisations professionnelles.
La mission que s’est donnée APRAPAM, en relation avec tous les acteurs du secteur, est de travailler avec les décideurs et les institutions nationales et internationales afin de définir et mettre en œuvre des politiques de pêche capables de susciter une dynamique de développement durable pour la pêche artisanale, centrée sur le bien-être de ses communautés. APRAPAM soutient le développement des capacités des organisations professionnelles grâce au renforcement des moyens d’action de leurs responsables, via notamment la promotion du dialogue et des synergies entre professionnels pour la résolution des litiges.
Chaque année depuis 2010, APRAPAM organise un forum pour informer et forger les capacités des professionnels de la pêche artisanale en vue d’une pêche durable. Les thèmes retenus portent sur les évènements actuels du secteur. Les sujets suivants ont été traités : cogestion, financement de la pêche artisanale, suivi et contrôle participatifs dans la pêche, le rôle de la recherche, les problèmes de l’exploitation des petits pélagiques pour la sécurité alimentaire (y compris la question des farines de poisson), la transparence de la gestion des pêches au Sénégal…
APRAPAM élabore des plans d’action de trois ans pour définir les axes stratégiques et les actions prioritaires à mener. Le plan 2021-2023, ancré comme toujours dans la promotion du développement durable de la pêche artisanale en impliquant toutes les parties prenantes, met particulièrement l’accent sur la prise en compte des questions de genre dans les politiques de pêche et les processus décisionnels.
Site Internet : https://www.aprapam.org/
Courriel : contact@aprapam.org
par Gaoussou Gueye, Président
STATISTIQUES DES PÊCHES
Utilisation et transformation du poisson
La production de la pêche et de l’aquaculture est très diversifiée sur le plan des espèces, des modes de transformation ainsi que des formes de produits, selon que ceux-ci sont destinés à des usages alimentaires ou non. Le poisson étant un aliment hautement périssable, il faut lui apporter un soin particulier au moment de sa capture ou de sa récolte et tout au long de la chaîne d’approvisionnement afin d’en préserver la qualité et les attributs nutritionnels, d’éviter les risques de contamination et de limiter la perte et le gaspillage.
Au cours des dernières décennies, le secteur du poisson est devenu plus complexe et plus dynamique, avec des évolutions motivées par la forte demande du secteur de la vente au détail, la diversification des espèces, l’externalisation de la transformation et le renforcement des liens au sein de la filière d’approvisionnement entre producteurs, transformateurs et détaillants. Le développement des chaînes de supermarchés et des grands détaillants dans le monde entier a accru l’influence déterminante que ces acteurs exercent sur l’établissement des critères et des normes d’accès au marché.
En outre, le développement de la commercialisation, du commerce et de la consommation de poisson et autres produits aquatiques au niveau mondial ces dernières décennies (voir les sections « Consommation de poisson », page 70, et « Commerce du poisson et produits halieutiques ou aquacoles », page 79) s’est accompagné d’une importante évolution des normes de qualité et de sécurité sanitaire des aliments, d’une amélioration des attributs nutritionnels et d’une réduction des pertes. Pour satisfaire aux normes susmentionnées et assurer la protection des consommateurs, de strictes mesures d’hygiène ont été adoptées aux niveaux national, régional et international sur la base du Code d’usages pour les poissons et les produits de la pêche établi par le Codex (Commission du Codex Alimentarius, 2016) et des indications qu’il donne aux pays sur la mise en œuvre concrète de bonnes pratiques d’hygiène et l’application du système de gestion de la sécurité sanitaire des aliments par l’analyse des risques aux points critiques (HACCP).
En 2018, environ 88 % (soit plus de 156 millions de tonnes) des 179 millions de tonnes de poisson produites dans le monde ont été utilisés pour la consommation humaine directe
(figure 23), tandis que les 12 % restants (soit environ 22 millions de tonnes) ont été utilisés à des fins non alimentaires. Sur ces derniers, 80 % (environ 18 millions de tonnes) ont étéréduits en farine et huile de poisson, tandis que le reste (4 millions de tonnes) a été utilisé, pour l’essentiel, aux fins suivantes : ornement, aquaculture (alevins, juvéniles ou petits adultes destinés au grossissement, par exemple), appâts, usages pharmaceutiques, alimentation d’animaux de compagnie ou matière première pour l’alimentation directe des poissons d’élevage, du bétail et des animaux à fourrure.
La proportion de poisson utilisé pour la consommation humaine directe a fortement augmenté par rapport aux 67 % des années 1960. En 2018, le poisson vivant, frais ou réfrigéré représentait toujours la plus grande part du poisson utilisé pour la consommation humaine directe. Cette catégorie, souvent la plus prisée et la plus chère, représentait 44 % de la production, suivie du poisson congelé (35 %), du poisson salé, séché et fumé (10 %) et du poisson préparé et mis en conserve (11 % pour chacune de ces deux catégories). La congélation représente la principale méthode de conservation du poisson de consommation, représentant 62 % du volume total du poisson transformé destiné à la consommation humaine (c’est-à -dire à l’exclusion du poisson vivant, frais ou réfrigéré).
Ces données générales masquent d’importantes différences. L’utilisation du poisson et les méthodes de transformation diffèrent fortement d’un continent, d’une région ou d’un pays à l’autre, voire à l’intérieur d’un même pays. C’est en Amérique latine, suivie de l’Asie et de l’Europe, que la part de poisson utilisée pour la réduction en farine et en huile est la plus élevée. En Afrique, la proportion de poisson salé, séché et fumé est supérieure à la moyenne mondiale. En Europe et en Amérique du Nord, la production de poisson destiné à la consommation humaine est utilisée pour environ deux tiers sous forme congelée et sous forme préparée et mise en conserve. En Asie, une grande partie de la production est vendue vivante ou fraîche aux consommateurs.
D’importantes améliorations dans la transformation ainsi que dans la réfrigération, la fabrication de glace et le transport ont permis de distribuer le poisson sur de longues distances, par-delà les frontières et sous une plus grande variété de formes. Dans les économies plus développées, la transformation du poisson s’est diversifiée, en particulier au profit de produits à forte valeur ajoutéetels que les repas prêtsà consommer. Dans les pays développés, la part du poisson congelé destiné à la consommation humaine est passée de 27 % dans les années 1960 à 43 % dans les années 1980, pour atteindre un niveau record de 58 % en 2018, tandis que la part des formes salées, séchées ou fumées a diminué, passant de 25 % dans les années 1960 à 12 % en 2018.
Dans de nombreux pays en développement, la transformation du poisson a évolué, passant de méthodes traditionnelles à des processus plus avancés à valeur ajoutée, en fonction du produit et de la valeur marchande. Dans les pays en développement, globalement, on a vu croître la part de la production destinée à la consommation humaine sous forme congelée (passée de 3 % dans les années 1960 à 8 % dans les années 1980 et 31 % en 2018) et sous forme préparée ou en conserve (passée de 4 % dans les années 1960 à 9 % en 2018).
Dans les pays en développement, la part du poisson conservé par salage, fermentation, séchage et fumage, pratique très fréquente en Afrique et en Asie, est passée de 29 % de la production totale de poisson destiné à la consommation humaine dans les années 1960 à 10 % en 2018. Dans ces pays, cependant, le poisson continue d’être utilisé principalement sous forme vivante ou fraîche, peu après le débarquement ou la récolte dans les installations d’aquaculture, même si cette part a diminué, passant de 62 % dans les années 1960 à 51 % en 2018. Le poisson commercialisé sous forme vivante est surtout apprécié en Asie de l’Est et du Sud-Est et sur des marchés de niche d’autres pays, principalement parmi les communautés asiatiques immigrées.
En Chine et dans certains pays d’Asie du Sud-Est, le poisson vivant est commercialisé et manipulé depuis plus de 3 000 ans, les pratiques restant souvent traditionnelles et n’étant pas formellement réglementées. Or, il peut être difficile de commercialiser et de transporter des poissons vivants, ces activités étant souvent soumises à des règles sanitaires, à des normes de qualité et à des exigences de bien-être des animaux très strictes (notamment en Europe et en Amérique du Nord). Quoi qu’il en soit, la commercialisation du poisson vivant a continué de se développer ces dernières années grâce à l’amélioration de la logistique et au progrès technologique.
Les propriétés nutritionnelles du poisson peuvent varier en fonction de la façon dont il est traité et préparé. Le chauffage (par stérilisation, pasteurisation, fumage à chaud ou cuisson) réduit la quantité de nutriments thermolabiles, bien que leur concentration puisse augmenter par la cuisson, qui réduit la teneur en humidité relative des aliments, augmentant ainsi la concentration de certains nutriments. Plusieurs produits chimiques – naturels (composants de la fumée, par exemple) ou ajoutés artificiellement (antioxydants, par exemple) – peuvent réduire l’incidence du chauffage ou d’autres traitements sur la qualité nutritionnelle du poisson. La réfrigération et la congélation sont les procédés qui influent le moins sur ses attributs nutritionnels.
Source: SOFIA 2020
http://www.fao.org/3/ca9229fr/CA9229FR.pdf
INFOLOG : NOUVEAUTÉS À L’ICSF
Publications
2020 Blue Economy Report: Blue sectors contribute to the recovery and pave way for EU Green Deal
Le Rapport 2020 de l’UE sur l’économie bleue donne un aperçu des performances des secteurs économiques de l’UE liés aux océans et à l’environnement côtier.
Sécurité alimentaire et nutrition : construire un discours mondial pour 2030. Rapport du Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition
http://www.fao.org/fileadmin/user_upload/hlpe/2020._Global_Narrative/HLPE_2020._FSN__building_a_Global_Narrative_towards_2030.pdf
Ce rapport présente un discours mondial fondé sur ce que nous savons sur la situation actuelle, sur les concepts dans ce domaine.
Small Nets in a Sea of Change
Dirigé par Charles Menzies, Rachel Donkersloot, en collaboration avec des pêcheurs de saumon et de homard dans le nord de l’Irlande.
The call for supporting Covid-19 impacted fisherwomen in Indonesia
https://www.youtube.com/watch?v=SszmRJ44hGU
Cette courte vidéo montre les répercussions du Covid-19 sur les hommes et femmes de la pêche, et les initiatives prises par l’amicale des pêcheuses indonésiennes (Persaudaraan Perempuan Nelayan Indonesia) pour faire face aux problèmes et pour demander un appui supplémentaire.
Safety at sea for small-scale fishers in the Caribbean
http://www.fao.org/documents/card/en/c/ca8626en
Ce manuel sur la sécurité en mer pour les petits pêcheurs des Caraïbes est une contributionà la culture de la sécurité
Vidéo infographique sur les Directives SSF : chaînes de valeur, activités après capture et commercialisation
https://www.youtube.com/watch?v=gYZJAVTJC7o&;feature=youtu.be
Présentation de ces aspects dans la pêche artisanale
Vidéo infographique sur les Directives SSF : risque de catastrophe et changement climatique
https://www.youtube.com/watch?v=mkMqnb0dhV8&;feature=youtu.be
Présentation de ces aspects dans la pêche artisanale
Vidéo infographique sur les Directives SSF : gouvernance des régimes fonciers et gestion des ressources
https://www.youtube.com/watch?v=uOQ8F4LVyh0&;feature=youtu.be
Présentation de ces aspects dans la pêche artisanale
Vidéo infographique sur les Directives SSF : développement social, emploi et travail décent
https://www.youtube.com/watch?v=R2kditb6-y4&;feature=youtu.be
Présentation de ces aspects dans la pêche artisanale
FLASHBACK
Nourrir avant d’enrichir ?
Dans beaucoup de pays en développement, il existe des groupes sociaux déshérités (ouvriers agricoles, travailleurs des plantations ou des mines...) qui trouvent dans le poisson, distribué surtout par le marché local ou régional, des protéines à prix abordable. Par contre, dans les pays développés, où le consommateur jouit d’une certaine prospérité, ce sont surtout les traditions culturelles, les habitudes ou les choix diététiques qui déterminent la demande. Ce vaste marché est en grande partie alimenté par des importations.
L’augmentation des apports ne bénéficiera guère aux ménages les plus démunis, mais devrait se traduire par une amélioration des revenus chez les petits pêcheurs. Et se concentrer sur l’aspect production sans nullement restreindre la demande pourrait finalement se révéler être contre-productif. Car le marché est le pire ennemi d’une saine gestion de la ressource. Les mécanismes du marché sont toujours suffisamment souples pour absorber de grosses quantités de poisson et peuvent ainsi faire échouer des mesures de gestion, aussi valables soient-elles.
Il est sans doute bien difficile de convaincre les pêcheurs de ne pas se laisser tenter par la demande quand le marché est très porteur. C’est le cas notamment pour la crevette, le thon et les céphalopodes. On voit bien par là combien il est important, et combien il est difficile, de définir une politique lucide en matière de pêche et de sécurité alimentaire. Dans les pays du Sud, on pourrait échafauder des politiques différentes suivant les populations auxquelles on veut garantir la sécurité alimentaire. Pour les communautés de pêcheurs, il importe donc de développer un programme judicieux où seront définies les priorités régionales à partir de considérations à la fois économiques et sociales. Ce programme tiendra aussi compte des besoins des consommateurs locaux. L’objectif primordial (comportant nécessairement deux volets, et donc un peu contradictoire) sera de rechercher à la fois le bien-être des pêcheurs et celui des consommateurs défavorisés. Voilà , à coup sûr, un but difficile à atteindre. Et quoi qu’il en soit, il ne sera jamais atteint si on oublie deux points essentiels : une meilleure gestion et une meilleure protection des stocks et de leur habitat.
– In revue SAMUDRA, no 14, mars 1996
ANNONCES
RÉUNIONS
Vingt-quatrième réunion de l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques, 2-7 novembre 2020, Canada
https://www.cbd.int/meetings/SBSTTA-24
Réunion technique sur l’avenir du travail dans l’aquaculture et l’économie rurale 23-27 novembre 2020, Genève, Suisse
https://www.ilo.org/sector/activities/sectoral-meetings/WCMS_726161/lang--fr/index.htm
La réunion sera consacrée à l’examen des questions liées à l’avenir du travail dans l’aquaculture, ainsi qu’à la promotion du travail décent dans l’économie rurale, le but étant d’adopter des conclusions, y compris des recommandations concernant l’action à mener.
SITES INTERNET
Covid-19 : Sustainable Fisheries
Partnership
https://www.sustainablefish.org/
COVID-19
Pendant la pandémie, le SFP s’engage à soutenir le secteur de la pêche en protégeant les pêcheurs et autres travailleurs tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Dans le but immédiat de protéger leur sécurité, nous avons réuni cet ensemble de ressources internationales.
Fish-COV : les pages spéciales de l’ICSF qui traitent des conséquences de la pandémie du COVID-19 sur la pêche et les communautés de pêcheurs
L’ICSF suit les événements liés à la propagation du virus dans ses alertes quotidiennes portant sur la pêche. Il collectera également des informations sur divers aspects sectoriels aux niveaux national, régional et international suivant trois paramètres : impact, secours, relance.
WorldFish Response to Coronavirus
https://www.worldfishcenter.org/pages/
covid-19/La pandémie de COVID-19 continuant à se répandre dans le monde, de nombreux pays prennent des mesures sans précédent de confinement.