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SAMUDRA Report

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septembre
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2020
Samudra Revue, No.83, septembre 2020
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Inde / FARINES DE POISSON
Un circuit tortueux
Transformer le poisson en farines pour nourrir des crevettes prive les petits Indiens d’un précieux aliment
Cet article a été écrit par Joeri Scholtens (J.Scholtens@uva.nl) et Karuppiah Subramanian (subu_india@yahoo.com), tous deux de l’Université d’Amsterdam, Pays-Bas, et Amalendu Jyotishi (amalendu.jyotishi@gmail.com), Université Azim Premji, Bengaluru, Inde
Au petit matin du 25 septembre 2019, sur le front de mer de Cuddalore au Tamil Nadu, l’humble sardine commençait son voyage, son voyage dans l’au-delà .
Un groupe de femmes attendait, paniers vides à la main, discutant en attendant l’arrivée des bateaux. Leur attente n’est pas vaine : des embarcations remplies de petites sardines reviennent sur une mer calme. Des sardines, plus des histoires de luttes. Gros chalutiers, petits chalutiers, sennes coulissantes, bateaux en fibre de verre. Aujourd’hui, tout le monde a prélevé des paquets de sardines.
Les femmes attendent avec impatience une bonne vente aux enchères, espérant ramener quelques sardines à leur fidèle clientèle, et gagner leur vie. Les clientes espèrent aussi préparer un bon curry de sardines, et garder un peu pour une friture. De bons currys qui vont donner à la famille le...
Inde / FARINES DE POISSON
Un circuit tortueux
Transformer le poisson en farines pour nourrir des crevettes prive les petits Indiens d’un précieux aliment
Cet article a été écrit par Joeri Scholtens (J.Scholtens@uva.nl) et Karuppiah Subramanian (subu_india@yahoo.com), tous deux de l’Université d’Amsterdam, Pays-Bas, et Amalendu Jyotishi (amalendu.jyotishi@gmail.com), Université Azim Premji, Bengaluru, Inde
Au petit matin du 25 septembre 2019, sur le front de mer de Cuddalore au Tamil Nadu, l’humble sardine commençait son voyage, son voyage dans l’au-delà .
Un groupe de femmes attendait, paniers vides à la main, discutant en attendant l’arrivée des bateaux. Leur attente n’est pas vaine : des embarcations remplies de petites sardines reviennent sur une mer calme. Des sardines, plus des histoires de luttes. Gros chalutiers, petits chalutiers, sennes coulissantes, bateaux en fibre de verre. Aujourd’hui, tout le monde a prélevé des paquets de sardines.
Les femmes attendent avec impatience une bonne vente aux enchères, espérant ramener quelques sardines à leur fidèle clientèle, et gagner leur vie. Les clientes espèrent aussi préparer un bon curry de sardines, et garder un peu pour une friture. De bons currys qui vont donner à la famille le plein de nutriments venant de l’humble sardine. Mais aujourd’hui ce n’est pas le jour de la sardine au curry.
De grandes caisses sont rapidement débarquées des bateaux vers le rivage, sur la tête de manœuvres fatigués qui font prestement passer leur charge jusqu’aux camions en attente. Leurs plaques d’immatriculation indiquent leur origine et leur destination. Des ventres métalliques chargés de tonnes de petites sardines, prêts à remonter les autoroutes vers le Karnataka. On se demande qui a besoin d’autant de sardines dans son estomac ! Vont-elles apaiser les estomacs affamés ? Vont-elles muer en somptueux currys ? Nos regards de spectateurs débordent de questions.
Petites sardines, sardines juvéniles, sardines frétillantes, sardines abîmées, sardines en vrac. Trois sardines sur quatre débarquées à Cuddalore parviennent jusqu’aux camions. Les camions sont un refuge pour ces bancs de poissons indisciplinés arrivant en quantités imprévues.
Nous tournons les yeux vers les femmes qui attendent, avec des sentiments mitigés. Certaines paraissent un peu soulagées car elles ont pu obtenir quelques sardines. D’autres visages s’apprêtent à afficher leur frustration : leurs espoirs s’effondrent devant elles. Elles n’en voulaient pas beaucoup, mais leurs paniers sont presque vides. La vente aux enchères ne leur a donné aucune chance ! Qui a dit que la concurrence est juste ? Elles ont patienté pour rien. Pas la peine de demander pourquoi les sardines sont passées dans les camions, hors de portée : elles savent bien pourquoi.
Camions qui débordent
À des centaines de kilomètres vers l’ouest, serrés dans une file, les camions franchissent l’entrée d’une usine à Udupi, ville côtière du Karnataka. Des camions venus de ports proches et lointains, remplis de poissons, leurs intestins gonflés poussés hors des paniers qui débordent.
Nous sommes devant une fabrique de farines de poissons, créée en 1989, l’une des toutes premières du pays. Elle est arrivée sur la côte comme un sauveur pour traiter la surproduction des flottilles modernisées, pour transformer donc ces captures exceptionnelles en huiles et farines de poisson. Il n’était pas possible de stocker, de congeler ou consommer de telles quantités. Ces usines venaient à la rescousse et transformaient des prises accessoires apparemment inutiles en « valeur réelle ». Au fil du temps, des dizaines de fabriques de ce genre ont été construites sur les côtes du Karnataka. Les richesses de l’océan allaient pouvoir satisfaire leur insatiable appétit. Elles se sont mises à polluer l’eau, la côte, l’air.
Les camions relâchent leur panse dans des tas de biomasse océanique non identifiable. Le poisson est traité sans égard, pire que du déchet. Il attend de passer dans des machines qui avalent, brisent, écrasent, saccagent. L’humble sardine devient huile et poudre. Du repas, dit-on, mais pas pour les humains.
Ces usines ont de plus en plus faim. Leur ventre enfle sans cesse ; il faut le rassasier. Elles poussent donc les chalutiers à prendre la mer, incitent à la folie en faisant crédit, signent des contrats avec des chalutiers pour s’assurer des prises, naviguent sur le marché de multiples façons. Des bateaux, des moteurs, des filets sans cesse plus grands étendent leurs tentacules comme les pieuvres. Ils cherchent tout ce qui peut se trouver dans la mer. Les fabriques ne sont pas difficiles : leurs centrifugeuses acceptent gentiment n’importe quel poisson pour en faire de l’huile et des farines.
Ce qui, au début, était une petite entreprise s’est mis à contempler la mer d’un air glouton, à désirer tout poisson qui se laisserait prendre. L’humble sardine est une prise de choix grâce à son huile et ses protéines. De Cuddalore à Kanyakumari, de Malvan à Mangalore, la sardine fait son chemin jusqu’aux voraces machines.
C’est donc ainsi que la petite sardine commence son voyage. Nous continuons à la suivre. Certaines vont se rendre dans des piscicultures à l’étranger. Nous suivons le plus grand nombre et, contournant les fabriques d’aliments pour crevettes, nous atteignons l’embouchure du Godavari dans l’Andhra Pradesh. La côte ici est en effervescence ; l’esprit d’entreprise a déjà transformé des rizières en 100 000 hectares de bassins à crevettes à haut rendement. La crevette à pattes blanches (Litopenaeus vannamei) est descendue de nulle part pour devenir le nouvel or blanc-rose de l’Andhra Pradesh. Et son expansion ne connaît pas de limites.
Cette Vannamei aussi a faim : des centaines de milliers de tonnes de crevettes ne peuvent se contenter de l’air du temps et d’eaux troubles. Elles ont besoin du petit poisson réduit en poudre. Asseyons-nous et calculons : pour élever 680 000 tonnes de crevettes, il faut environ 1 MT d’aliments adéquats, dont 220 000 tonnes de poisson de mer. Assez pour recouvrir New Delhi d’un épais tapis de poissons. Il faut un tiers de la production annuelle de poisson de mer pour calmer la faim de ces crevettes.
Désormais transformée en crevette surgelée, la sardine s’apprête à quitter le pays. Des quantités massives sont exportées pour nourrir les élites à l’étranger. Américains, Européens, Japonais raffolent de la crevette indienne. Sur ce chemin, elle ne nourrit pas le nécessiteux, l’enfant qui a faim. Les ventres creux ne peuvent s’offrir de la crevette. Par contre, ces exportations rapportent certainement beaucoup d’argent. La Vannamei est une championne dans l’art de transformer notre petite sardine de Cuddalore en dollars. Elle entasse du dollar dans la chaîne de valeur, mais détruit d’autres valeurs en cours de route.
Pourquoi donc faire passer de telles quantités de petits poissons dans l’estomac des crevettes ? Devises et emplois sont choses intéressantes assurément. Mais, si ces sardines avaient été vendues à Cuddalore, Mayurbhanj, Nalgonda ou Srikakulam, elles auraient pu nourrir 35 millions d’enfants, dans un pays qui est dans le groupe de tête des classements mondiaux en matière de malnutrition, de retard de croissance et de maigreur chez l’enfant.
Se propulser dans le groupe de tête des exportateurs de crevette n’est donc pas si anodin. À quelques centaines de kilomètres du delta du Godavari, un rayon d’espoir apparaît tandis que nous parvenons à Cuttack, en Odisha. C’est le 17 octobre 2019. Ici la possibilité d’un voyage autre attise notre imagination. En collaboration avec WorldFish, le gouvernement d’Odisha tente de faire un meilleur usage des petits poisons.
L’idée est simple : fournir une alimentation à base de poissons à ceux qui en ont le plus besoin, nourrir les enfants, les femmes enceintes et allaitantes, si elles acceptent du poisson dans leur régime alimentaire. Le travail repose sur des structures existantes : les repas de midi et les Services intégrés de développement de l’enfant (ICDS). Il établit la connexion entre malnutrition prolifique et richesse nutritive du petit poisson. Le passage de fish-meal (farine de poisson) à mid-day meal (repas de midi) est une réorientation salutaire qui convient mieux aux idéaux du cœur.
Un tel changement de cap n’est pas si simple à opérer. Un autre jour, à environ 80 km de Cuttack, nous rendons visite à un refuge appelé Nilachal Seva Pratishtan (NSP), à Kanas. Il accueille des centaines d’orphelins, des enfants malvoyants et handicapés physiques, des personnes âgées sans domicile, des veuves dans le besoin. Si l’on n’est pas ému par tant de vulnérabilité et de souffrance, rien n’y fera.
C’est le jour de la semaine où du petit poisson est servi au repas de midi. C’est une expérience qui a débuté il y a quelques mois seulement. Nous sommes curieux : comment cuit-on le poisson, que disent les cuisinières, les enfants et les autres quand ils mangent ce repas, quelles sont les difficultés ? Le Mola (Mahurali en Odia) est frit dans une cuisine en plein air et ajouté à une sauce au curry avec un parfum de moutarde prononcé.
L’écosystème du NSP, c’est comme une famille, bien qu’il n’y ait guère de relation de sang. Des femmes et des hommes valides s’occupent des enfants, des anciens et des handicapés. Leur visage s’illumine lorsque le poisson frit et croquant touche leurs lèvres. Le riz remplit l’estomac qui a faim ; le poisson flatte leurs papilles gustatives.
Les sardines qui manquent dans les assiettes de Cuddalore sont finalement remplacées ici par le plaisir de déguster du Mahurali. Ce Mola n’est sans doute pas de la sardine. Il peut cependant être en Odisha ce que la sardine est au Telangana ou d’autres régions. Ici, la sardine désigne une plus grande variété de petits pélagiques (sardinelles indiennes, sardines mineures, comètes indiennes, petits maquereaux).
Autres problèmes
Ils apparaissent quand les nombres s’accroissent. Comment adapter cette démarche à une grande échelle ? En Odisha, 6 millions d’enfants vont à l’école. Il y a un nombre égal dans le préscolaire. Et il y aurait aussi tant de femmes enceintes ou allaitantes qui auraient besoin d’une bonne alimentation. Un rapide calcul donne ceci : 10 millions de personnes ayant besoin de 100 gr équivalent poisson frais pendant 50 semaines, cela signifie 50 000 tonnes de poisson uniquement pour l’Odisha. Pour nourrir toute la population non végétarienne du pays, il faut bien plus que cela.
Ceci dit, il n’est point besoin d’aller jusqu’à faire un miracle. Point besoin d’une explosion de la production, d’une innovation de haute-technologie. Il y a abondance de sardines et d’autres petites espèces. Il suffit de changer leur trajectoire, réinventer les circuits de la sardine, et de coordonner un certain nombre d’actions énergiques. La sardine doit retourner dans le panier des femmes qui attendent. Et on trouvera des technologies simples et rustiques pour le séchage, le conditionnement et la distribution. Ainsi, la sardine devrait trouver sa place dans l’assiette des écoliers de ce pays.
Risque de catastrophe
Notre voyage a retracé le destin de l’humble sardine. La détresse des femmes de la pêche à Cuddalore, avec leurs paniers presque vides, l’atmosphère glauque de la fabrique d’Udupi où les sardines sont réduites en farines pour alimenter crevettes et saumons, la catastrophe qui se profile à l’horizon de l’Andhra avec sa crevette d’élevage qui exporte la sardine cachée dans sa chair tout en dégradant les sols et les eaux environnantes. Il y a quand même de l’espoir : au NSP, les plats contenant du poisson et le visage heureux des enfants savourant la nourriture malgré l’adversité qui les a amenés là . Il y a un rayon d’espoir !
Nous avons quitté l’endroit avec des pensées un peu utopiques. Comment la sardine peut-elle parvenir dans ces assiettes pour nourrir les enfants au lieu de disparaître dans des marchés à l’exportation ? Ce serait tout simplement du bon sens !
Cela ne veut pas dire que, en matière de bonne alimentation, il suffit de préparer un cocktail adéquat d’éléments nutritifs. La nourriture des humains comporte des préférences historiques et culturelles. Les gens devraient pouvoir choisir un régime alimentaire qui convienne à leurs goûts personnels. Ces régimes, ces préférences évoluent au fil du temps. Qui refuserait que soit ajouté un peu de poisson à des repas scolaires bien pensés ?
Retour sur une page d’histoire : en 1978, lorsque les fabriques de farines de poisson étaient encore dans leur prime enfance, John Kurien faisait une remarque prophétique. Quand il s’agit de choisir entre farines de poisson pour obtenir des devises étrangères ou des protéines pour le plus grand nombre, la réponse semble évidente. Il faisait référence au dilemme des pouvoirs publics en place. Quatre décennies plus tard, nous réalisons que le choix n’est pas évident, que sur ce chemin les affaires sont emmêlées. Cela reste un choix entre élever des crevettes pour avoir des dollars et nourrir la nation. Il faut dénouer le problème, redresser le chemin méandreux de la sardine. Abandonnons cette folie, reconstruisons le parcours traditionnel de la sardine, qui la conduira jusqu’aux assiettes des enfants nécessiteux, pour bien les nourrir maintenant et pour toujours.
Production et exportation de farines de poisson Ala date d’écriture du présent article, entre 45 et 60 fabriques de farines de poisson fonctionnent en Inde, dont près de la moitié dans l’État du Karnataka. La capacité maximale de ces établissements est de 100 à 800 tonnes de poisson brut par jour. Depuis les années 1970, leur capacité et leurs exportations ont augmenté d’un facteur 100 environ. Selon les données de la FAO, la production totale de crevettes d’élevage en Inde était estimée à 680 000 tonnes en 2018. L’indice de conversion alimentaire (FCR) des crevettes à pattes blanches est de 1,2 à 1,6 kg d’aliments entrants par kg de crevettes produites. Seulement 6 % de ces besoins alimentaires proviennent d’importations ; et 17 à 27 % des aliments sont constitués de farines de poisson. Pour obtenir 1 kg de farine, il faut 4 à 5 kg de poisson frais. Nous avons utilisé les moyennes de ces fourchettes, en vérifiant les données auprès d’industriels locaux. L’Inde est également un exportateur net de farines de poisson (environ 25 % de la production totale, tandis que les importations sont minimes). Donc, la production totale de farines de poisson est plus importante que les besoins de la filière crevetticole. Sur la base de ces chiffres, la production de ces farines est estimée à 280 000 tonnes annuelles en 2018, ce qui exige environ 1,25 MT de poisson cru. Cela n’inclut que la production industrielle à partir de poisson frais, et exclut donc le poisson qui a séché au soleil sur les plages, et a été ensuite vendu à des fabricants d’aliments pour volailles. Cela reste de la farine de poisson. Exportations de crevette La valeur totale des exportations de crevette s’établissait à 4,8 milliards de dollars en 2017. L’Inde est le premier exportateur mondial dans ce domaine, en termes de volume et de valeur. Elle se situe au quatrième rang pour les exportations totales des produits de la mer. En février 2020, un ministre du gouvernement central déclarait que le pays ambitionnait de devenir le numéro un mondial. Jusqu’à 60 % de ses exportations sont destinées aux États-Unis, à l’Europe et au Japon. En juin 2020, la Litopenaeus vannamei d’origine indienne se vendait à 26,90 € (31,5 dollars) le kilo dans un supermarché classique aux Pays-Bas. Elle se positionne donc dans le haut de gamme des prix du poisson et de la viande dans ces établissements. Sécurité alimentaire et nutritionnelle En termes absolus, l’Inde compte le plus grand nombre d’enfants émaciés ou souffrant de retard de croissance au monde, deux indicateurs clés de la malnutrition. Selon le Rapport mondial sur la nutrition 2018, et en termes relatifs corrigés en fonction de la population, l’Inde obtient le numéro 102 sur les 117 pays étudiés. Les carences en fer et zinc sont élevées dans ce pays. La teneur totale en fer et zinc du poisson qui entre dans les fabriques de farines est égale à l’apport recommandé de ces nutriments pour 35 millions d’enfants. Du point de vue de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’intérêt de consommer du « petit poisson » plutôt que des poissons plus gros comme la carpe ou le tilapia tient surtout au fait que les petits poissons sont généralement mangés entiers, y compris les arêtes et la tête, où se trouve une bonne part des nutriments. World Fish recommande une consommation de 75 gr de poisson en poudre ou de poisson sec par enfant et par semaine. |
Dans une fabrique de farines de poisson à Mangalore, Karnataka. Ce qui, au début, était une petite entreprise s’est mis à contempler la mer d’un air glouton, à désirer tout poisson qui se laisserait prendre.
À Cuddalore, Tamil Nadu, de grandes caisses sont rapidement débarquées des bateaux vers le rivage, sur la tête de manœuvres fatigués qui font prestement passer leur charge jusqu’aux camions en attente.
Environ 30 % des gens ont des activités agricoles, et les autres pratiquent la pêche ou ont des occupations saisonnières.
Cela reste un choix entre élever des crevettes pour avoir des dollars et nourrir la nation.
Pour plus d’information
http://changingmarkets.org/wp-content/uploads/2019/10/CM-WEB-FINALFISHING-FOR-CATASTROPHE-2019.pdf
Le secteur des huiles et farines de poisson constitue une menace pour les pêcheries indiennes
Étude sur la production et la commercialisation des farines de poisson en Inde
http://eprints.cmfri.org.in/9607/1/3.pdf
Analyse économique des usines de farines de poisson dans le district d’Uttara Kannada au Karnataka