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SAMUDRA Report

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0973–113x
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noviembre
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2014
CITATION LITTÉRAIRE
Sur la mer
Sur la mer, tout près du rivage, essayaient de s’élever, les unes par-dessus les autres, à étages de plus en plus larges, des vapeurs d’un noir de suie mais aussi d’un poli, d’une consistance d’agate, d’une pesanteur visible, si bien que les plus élevées penchant au-dessus de la tige déformée et jusqu’en dehors du centre de gravité de celles qui les avaient soutenues jusqu’ici, semblaient sur le point d’entraîner cet échafaudage déjà à demi-hauteur du ciel et de le précipiter dans la mer.
— À l’ombre des jeunes filles en fleur,
de Marcel Proust
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BRÈVES
NOUVELLES, ÉVÉNEMENTS, COMMUNIQUÉS…
MH370
En attente de Chandrika
Il y a maintenant plus de 250 jours que le vol MH 370 des Malaysian Airlines, avec à son bord 227 passagers de 14 pays et 12 membres d’équipage, a été porté disparu, le 8 mars 2014. Il y a plus de 45 jours que les recherches ont repris dans l’océan Indien là où on pense que l’avion a fini sa course.
Parmi les passagers, il y avait Chandrika Sharma, Secrétaire exécutive de l’ICSF, responsable de la publication de la revue SAMUDRA. Elle se rendait à Oulan-Bator, Mongolie, pour prendre part à la 32ème session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Asie et le Pacifique. Depuis ce temps, sa famille, ses amis, ses collègues attendent anxieusement quelques nouvelles concrètes concernant ce qui a pu arriver à cet avion et à ses passagers.
Nous déplorons que la Malaisie (l’État d’immatriculation du MH 370) ne soit toujours pas en position d’éclairer ce dossier. Cela est très préoccupant. Nous demandons qu’il y ait un nouvel élan pour activer les opérations de recherche, de la part de la Malaisie, de l’Australie et de la Chine (membres actuels du Centre de coordination international des recherches), et aussi des États qui avaient des ressortissants...
BRÈVES
NOUVELLES, ÉVÉNEMENTS, COMMUNIQUÉS…
MH370
En attente de Chandrika
Il y a maintenant plus de 250 jours que le vol MH 370 des Malaysian Airlines, avec à son bord 227 passagers de 14 pays et 12 membres d’équipage, a été porté disparu, le 8 mars 2014. Il y a plus de 45 jours que les recherches ont repris dans l’océan Indien là où on pense que l’avion a fini sa course.
Parmi les passagers, il y avait Chandrika Sharma, Secrétaire exécutive de l’ICSF, responsable de la publication de la revue SAMUDRA. Elle se rendait à Oulan-Bator, Mongolie, pour prendre part à la 32ème session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Asie et le Pacifique. Depuis ce temps, sa famille, ses amis, ses collègues attendent anxieusement quelques nouvelles concrètes concernant ce qui a pu arriver à cet avion et à ses passagers.
Nous déplorons que la Malaisie (l’État d’immatriculation du MH 370) ne soit toujours pas en position d’éclairer ce dossier. Cela est très préoccupant. Nous demandons qu’il y ait un nouvel élan pour activer les opérations de recherche, de la part de la Malaisie, de l’Australie et de la Chine (membres actuels du Centre de coordination international des recherches), et aussi des États qui avaient des ressortissants à bord. Ce serait conforme au paragraphe 5.27 de l’Annexe 13 de la Convention relative à l’aviation civile internationale qui traite des droits et privilèges d’un État dont certains de ses ressortissants sont au nombre des morts ou des blessés graves.
En plus des pays membres du Centre de coordination, il y a les États-Unis, le Canada, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Russie, la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie et l’Inde. Nous sommes toujours aussi déterminés à obtenir des informations concrètes sur cette disparition afin de pouvoir clore dignement le dossier de cette tragédie.
CONGRÈS MONDIAL DES PARCS
Pour une meilleure protection des océans
Le grand forum décennal mondial sur les aires protégées qui avait lieu à Sydney, Australie, s’est terminé le 19 novembre 2014 par un appel en faveur d’une augmentation urgente de la protection des océans, une réaffirmation des bienfaits économiques générés par les réserves naturelles.
Ce Congrès mondial des parcs, qui a réuni des représentants de 160 pays, a tracé une voie permettant d’atteindre l’objectif mondial de protection de 17 % des espaces terrestres et 10 % des océans d’ici 2020.
Organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il a défini un vaste agenda qui va de l’arrêt des destructions de forêts tropicales au replantage de 1,3 milliard d’arbres.
« Nous renforcerons la protection des paysages terrestres, des zones humides et des paysages marins pour inclure tous les sites essentiels pour la conservation de la nature, en particulier dans les océans », est-il dit dans la Promesse de Sydney.
Le monde est sans doute en bonne voie pour atteindre les objectifs de 2020, mais le document relève que les menaces qui pèsent sur la nature n’ont jamais été aussi élevées du fait de la consommation humaine, de la croissance démographie, de l’activité industrielle.
Cette semaine de réunions venait après un rapport scientifique mené par l’Australie disant que les gouvernements doivent faire davantage pour protéger les parcs nationaux, sinon ils risquent de perdre les avantages économiques, environnementaux et sociaux qu’ils procurent.
Une attention particulière a été accordée aux bénéfices économiques de la conservation des espaces sauvages, de leur contribution à l’atténuation des effets du changement climatique.
« Les aires protégées sont de loin le meilleur investissement que le monde peut faire pour résoudre certains des défis majeurs du développement actuel », a dit Julia Marton-Lefevre, directrice générale de l’UICN.
À mesure que deviennent plus évidentes les menaces sur la vie marine, l’importance des sanctuaires marins s’accroît, dit Michelle Grady de la Fondation Pew-Océans : « La pêche industrielle destructrice, l’élévation de la température de la mer et la pollution constituent ensemble une « tempête parfaite » qui met en danger ce qui est à la source même de la vie sur cette planète : nos océans ».
Il faudra aussi que les aires protégées soient établies au bon endroit pour empêcher une perte continue de biodiversité.
L’UICN a mis à jour sa Liste rouge des espèces menacées, en plaçant notamment dans la catégorie Vulnérable le thon rouge du Pacifique, qui entre dans la composition de sushi et sashimi. Le marché mondial des produits alimentaires fait peser une pression insoutenable sur cette espèce et d’autres.
Dans cette liste, il y a aussi le fugu chinois, l’anguille d’Amérique, le cobra chinois et un papillon australien. Et le perce-oreille géant est également éteint à cause de la destruction de son habitat.
Source : Phys.Org
http://phys.org/news/2014-11-world-congress-urgesocean.html
PROFIL ORGANISATIONNEL
Organisation pour la gestion environnementale et le développement économique
Basée à Mwanza, Tanzanie, l’EMEDO travaille depuis 2005 auprès des communautés de pêche du lac Victoria afin de sensibiliser la population aux problèmes environnementaux, sociaux et économiques auxquels elle est confrontée, en particulier la diminution des ressources naturelles et des conditions de vie médiocres.
Dans ces communautés, on constate une détérioration de la situation des revenus, de l’emploi, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. De toute évidence, il faut renforcer les capacités des populations rurales de la région du lac pour faire face à ces difficultés et aider ainsi à lutter contre la pauvreté grâce à une utilisation durable des ressources naturelles disponibles. C’est pour cela essentiellement que l’EMEDO a été lancée.
En novembre 2006, elle a été officiellement habilitée à opérer en Tanzanie continentale. Son activité est surtout concentrée dans le district d’Ukerewe, la plus grande île du lac victoria. Elle cherche à autonomiser les communautés de pêche pour qu’elles puissent participer concrètement aux processus décisionnels sur les aspects qui concernent leurs vies et moyens de subsistance, et peser ainsi sur les orientations. Via des formations, des recherches, des analyses politiques, du lobbying et du plaidoyer, elle voudrait que les pêcheurs deviennent des acteurs plus solides de la lutte contre la pauvreté.
L’EMEDO estime que les droits des femmes sont aussi des droits humains. Les femmes qui réclament un accès équitable à la ressource et aux possibilités de développement, une juste participation aux prises de décisions qui vont affecter leur vie, sont des éléments clés du bien-être général de la société et des générations futures. L’EMEDO facilite donc la création de groupes de femmes, et les informe sur les divers cadres règlementaires afin qu’elles puissent prendre leurs décisions en toute connaissance de cause lorsqu’elles participent à des activités de développement dans leur localité.
STATISTIQUES DES PÊCHES
Poisson et nutrition humaine
Depuis quelques années, avec l’augmentation considérable et la volatilité croissante des prix, l’alimentation des populations démunies va devenir encore moins diversifiée, encore plus composée de féculents. On s’intéresse donc à nouveau à la production, la disponibilité, la distribution et l’utilisation de denrées alimentaires communes mais riches en micronutriments.
Le poisson, particulièrement le petit poisson sauvage ou d’élevage très nutritif, peut contribuer grandement à l’amélioration de l’alimentation ; mais il faudrait pour cela que les gouvernements modifient leurs politiques, les investissements dans les infrastructures, et qu’ils encouragent la recherche sur le sujet. On doit trouver les moyens de réduire les pertes après capture, de mieux utiliser les déchets de la transformation, de tirer parti des grandes quantités de petits pélagiques disponibles pour la consommation humaine directe. La FAO, USAID via Feed The Future, le DFID (Département du développement international), le CGIAR (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale), des ONG et le secteur privé ont tous lancé des programmes et des interventions qui fournissent une tribune pour préconiser plus de poisson dans la nutrition humaine. Il serait souhaitable de renforcer et de coordonner davantage ces programmes.
Depuis plusieurs années, la production des pêches de capture a stagné, à environ 90 millions de tonnes par an, tandis que l’aquaculture a continué sa croissance, à environ 6,5 % par an : plus que tous les autres secteurs alimentaires. En 2011, cette production a atteint les 62,7 millions de tonnes. On pourrait envisager quelques gains dans les pêches de capture grâce à une meilleure gestion, une approche écosystémique, mais il ne faut pas s’attendre à une augmentation significative.
Si les intrants nécessaires étaient mis à disposition, on estime que l’aquaculture pourrait apporter entre 16 et 47 millions de tonnes supplémentaires à l’horizon 2030. On notera que, pour quatre des cinq plus importants producteurs aquacoles, le rendement des pêches de capture est dépassé par celui de leur aquaculture. C’est seulement en Indonésie (un vaste archipel) que la pêche de capture dépasse l’aquaculture. En 2011, toutes sources confondues, 156 millions de tonnes ont été produites, dont 132 millions de tonnes disponibles pour la consommation humaine directe. Le poisson est la principale source de protéines animales pour plus d’un milliard de personnes. S’il y avait une répartition égale pour toute la population du monde, la disponibilité par personne et par an serait de 18,9 kg, soit une augmentation remarquable par rapport aux 9,9 kg des années 1960.
Les données de 2009 montrent que la consommation varie beaucoup d’une région à l’autre : 9,9 kg par personne en Amérique latine et aux Caraïbes, 25,1 kg en Océanie. Quand on détaille davantage, la plus grande différence est entre les pays industrialisés (27,4 kg) et les pays à faible revenu et à déficit vivrier (10,3 kg), même si pour ceux-ci le chiffre a doublé depuis 1961.
On constate aussi des variations considérables dans le cadre national, mais ce sont les riches qui consomment nettement plus. Si une communauté consomme beaucoup de poisson, c’est que cela fait partie de ses traditions culinaires. En l’absence de lien entre alimentation et pratiques culturelles, il est difficile de recruter des consommateurs de poisson.
La pêche à des fins alimentaires offre évidemment des avantages nutritionnels. Et avec les 45 millions de personnes au moins de par le monde actives dans ce secteur (la plupart étant des pays en développement, y compris un grand nombre de femmes transformatrices), les revenus tirés de la pêche contribuent à alimenter l’économie rurale et, par conséquent, à améliorer aussi la nutrition.
Les ressources halieutiques sont une source importante de macronutriments, de micronutriments pour les humains. Au plan mondial, le poisson représente environ 17 % de l’apport en protéines animales. Dans de nombreux pays, le pourcentage dépasse les 50 %. Globalement, le pourcentage pour l’Afrique, comme on l’a noté, est faible, à l’exception toutefois des pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest, où il est très élevé : 72 % en Sierra Leone, 55 % au Ghana et en Gambie, 43 % au Sénégal.
En Asie, dans certains petits pays insulaires, l’apport est également fort : 70 % aux Maldives, 60 % au Cambodge, 57 % au Bangladesh, 54 % en Indonésie, 55 % au Sri Lanka.
Les données officielles relatives à la consommation du poisson dans les pays en développement sont peut-être sous-estimées car elles omettent d’intégrer le poisson acheté sur les petits marchés ruraux, de même que le poisson pris par un membre de la famille ou prélevé dans une pisciculture familiale.
Par ailleurs, la consommation de poisson est tributaire de la localisation géographique, des saisons, du calendrier, de la situation socio-économique des ménages.
Source : Optimiser la contribution du poisson pour la nutrition humaine, de Shakuntala Haraksingh Thilsted, David James, Jogeir Toppe, Rohana Subasinghe, Iddya Karunasagar www.fao.org/3/a-i3963e.pdf
TABLEAU : Offre, totale et par personne, de poisson destiné à la consommation (2011)
RÉGION |
Offre totale |
Offre par personne |
Monde |
132,1 |
18,9 |
Asie |
90,3 |
21,4 |
Monde sauf Chine |
86,2 |
15,3 |
Afrique |
11 |
10,4 |
Amérique du Nord |
7,6 |
21,7 |
Amérique latine/Caraïbes |
6 |
9,9 |
Europe |
16,3 |
22 |
Océanie |
0,9 |
25,1 |
Pays industrialisés |
26,3 |
27,4 |
Pays à faible revenu et déficit vivrier |
28,7 |
10,3 |
* Données pour 2009
VERBATIM
Les gestionnaires des pêches ne connaissent pas (et ne connaîtront sans doute jamais) assez de choses sur le poisson et ses écosystèmes pour étayer assez de faits en appui d’accords et de coopération.
— In À la pêche à la vérité, de Alan Christopher Finlayson
INFOLOG : NOUVEAUTÉS À L’ICSF
Le Centre de documentation de l’ICSF (dc.icsf.net) propose diverses sources d’information qui sont régulièrement mises à jour. Voici de nouveaux arrivages :
Publications
Renforcer les capacités des communautés de pêche : Dialogue sous-régional sur Travail, Migration et Gestion des pêches
Le compte-rendu sur ce Dialogue qui s’est tenu à l’Université Chulalongkorn de Bangkok, Thaïlande, du 11 au 13 décembre 2013, traite de la question de la main-d’œuvre migrante sur les navires de pêche et des problèmes rencontrés par ces travailleurs au quotidien
http://www.icsf.net/en/proceedings/article/EN/139-enhancingcapac.html?limitstart=0
Aires marines protégées et pêches artisanales en Afrique du Sud : Promouvoir la gouvernance, la participation, l’équité et le partage des avantages
Cette monographie étudie les progrès réalisés par les partenaires de la conservation de la nature en Afrique du Sud concernant la mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique - Élément 2 du Programme de travail : gouvernance, participation, équité et partage des avantages, cela du point de vue des communautés de pêche artisanale.
http://www.icsf.net/en/monographs/article/EN/140-marineprotecte.html?limitstart=0
Savoirs traditionnels dans le Golfe de Mannar, Inde : Étude participative sur les connaissances des communautés de pêche du Golfe de Mannar, Inde
Premier élément d’une série d’études de cas réalisées par l’ICSF pour documenter les savoirs traditionnels des communautés qui vivent des ressources marines et côtières dans des aires protégées et conservées en différentes parties du monde. La présente étude, réalisée avec l’appui du BOBLME (Grand écosystème marin du Golfe du Bengale) traite donc des connaissances traditionnelles des populations de pêcheurs du Golfe de Mannar, dans l’État du Tamil Nadu.
http://www.icsf.net/en/monographs/article/EN/141-aparticipatory.html?limitstart=0
Vidéos
Sables mouvants
Cette vidéo réalisée par Sonia Filinto explore la vie d’une communauté de pêche à Calangute, localité touristique populaire à Goa, Inde. Elle fait parler les gens de la pêche, qui expriment leur façon de voir les choses, leur situation, leur métier, les changements constants autour d’eux.
Cry Water ! Le combat pour l’eau à Ntlalavini
Film de 22 minutes produit par l’Institut d’étude de la pauvreté, de la terre et des questions agraires. Il montre les difficultés des femmes de cette localité en Afrique du Sud pour l’approvisionnement en eau. Elles doivent prendre des chemins escarpés dans les collines pour descendre jusqu’au point d’eau et remonter ensuite avec leurs bidons.
https://www.youtube.com/watch?v=qKu3xbOiU4I
FLASHBACK
Nourrir avant d’enrichir ?
Le poisson constitue à la fois une source de nourriture et une source de revenus. Il faut absolument avoir cela à l’esprit quand on parle de sécurité alimentaire. Dans les communautés traditionnelles de pêcheurs, ils sont nombreux à tirer l’essentiel de leurs moyens d’existence de la pêche : la vente du poisson leur permet de se procurer l’indispensable. Il y a aussi tous ceux qui vivent plus directement de culture, de cueillette, de pêche. Dans ce dernier cas, le poisson est moins une source de revenus qu’une source de nourriture qui permet de satisfaire, au moins partiellement, les besoins en protéines.
Dans beaucoup de pays en développement, il existe des groupes sociaux déshérités (ouvriers agricoles, travailleurs des plantations ou des mines...) qui trouvent dans le poisson, distribué surtout par le marché local ou régional, des protéines à prix abordable. Par contre, dans les pays développés, où le consommateur jouit d’une certaine prospérité, ce sont surtout les traditions culturelles, les habitudes ou les choix diététiques qui déterminent la demande. Ce vaste marché est en grande partie alimenté par des importations.
Des efforts ont été accomplis récemment pour traiter le problème de la sécurité alimentaire. Mais on n’a fait qu’un bout de chemin. Prenons la Déclaration de Kyoto et le Plan d’action pour une contribution durable de la pêche à la sécurité alimentaire qui a été élaboré en 1995 par la Conférence internationale sur la Contribution durable de la pêche à la sécurité alimentaire. Prenons la 31ème session du Comité de la FAO sur la sécurité alimentaire qui s’est tenue en février 1996. Dans tous les cas, on ne trouve qu’une approche fragmentaire pour traiter de la sécurité alimentaire sous l’angle de la pêche.
Ces réunions se sont concentrées uniquement sur la question de la production et des apports. L’augmentation des apports ne bénéficiera guère aux ménages les plus démunis, à moins qu’elle n’entraîne des prix plus abordables. Par contre, cette augmentation devrait se traduire par une amélioration des revenus chez les petits pêcheurs.
Se concentrer sur l’aspect production sans nullement restreindre la demande pourrait finalement se révéler être contre-productif. Car le marché est le pire ennemi d’une saine gestion de la ressource. Les mécanismes du marché sont toujours suffisamment souples pour absorber de grosses quantités de poisson et peuvent ainsi faire échouer des mesures de gestion, aussi valables soient-elles.
—– In revue SAMUDRA, no 14, mars 1996
ANNONCES
RÉUNIONS
Atelier FAO sur la mise en œuvre des Directives sur la pêche artisanale
8-13 décembre 2014, Italie, Rome
Groupe de travail spécial officieux à composition non limitée chargé d’étudier les questions relatives à la conservation et à l’exploitation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des limites de la juridiction nationale
20-23 janvier 2015, New York
UserRights 2015 Droits fonciers et droits de pêche 2015 : Forum mondial sur l’approche fondée sur les droits dans la pêche
23-27 mars 2015, Siem Reap, Cambodge
La FAO et le Cambodge organisent ensemble UserRights 2015 pour faire progresser l’information sur la gouvernance des régimes fonciers et l’approche fondée sur les droits.
SITES INTERNET
Les normes des droits humains pour la conservation. Partie 1. À quels acteurs de la conservation s’appliquent les normes internationales ? Jael E. Makagon, Harry Jonas, Dilys Roe
Ce document analyse l’applicabilité de la législation internationale relative aux droits humains à ceux qui sont impliqués dans la conservation des aires protégées : États, organismes publics, agences internationales, entreprises, ONG… C’est le premier élément d’une série de trois rapports techniques qui serviront de base pour l’élaboration d’un Guide accessible sur les normes des droits humains dans la conservation.
http://pubs.iied.org/14631IIED.html
AGAMAR (Asociacion Galega de Mariscadoras/es) est une association régionale espagnole créée en 1998 dans le but de rassembler tous les récolteurs de coquillages de la Galice afin qu’ils parlent d’une même voix pour mieux atteindre les objectifs de ce secteur, pour élaborer divers types d’action.