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Sables mouvants
Construire des châteaux de sable sur la plage, ça peut être amusant ; construire tout un pays sur du sable, ça peut être plus compliqué, comme s’en aperçoivent Singapour et l’Indonésie.
L’Indonésie a interdit l’exportation de sable vers son petit voisin parce que certaines de ses îles sont en train d’être dépouillées de tout leur sable : Singapour cherche en effet de la matière première pour élargir son territoire. Depuis dix ans, entre le petit Etat insulaire et l’Indonésie, on se chamaille de plus en plus à propos de ce qui, à première vue, semble être un matériau inépuisable. Cette mesure permanente risque d’envenimer les relations souvent compliquées entre ces très proches voisins.
La décision ne fait pas rire le petit Singapour, petit mais prospère, et qui a bâti une bonne partie de sa métropole sur du sable indonésien, dont il veut encore plus.
Entouré d’eau de toutes parts, ce pays estime qu’il doit grandir à la fois physiquement et économiquement. Située tout au bout de la Malaisie, il est presque entièrement entouré de territoires indonésiens de l’autre côté du détroit. Jakarta est...
Brèves
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Sables mouvants
Construire des châteaux de sable sur la plage, ça peut être amusant ; construire tout un pays sur du sable, ça peut être plus compliqué, comme s’en aperçoivent Singapour et l’Indonésie.
L’Indonésie a interdit l’exportation de sable vers son petit voisin parce que certaines de ses îles sont en train d’être dépouillées de tout leur sable : Singapour cherche en effet de la matière première pour élargir son territoire. Depuis dix ans, entre le petit Etat insulaire et l’Indonésie, on se chamaille de plus en plus à propos de ce qui, à première vue, semble être un matériau inépuisable. Cette mesure permanente risque d’envenimer les relations souvent compliquées entre ces très proches voisins.
La décision ne fait pas rire le petit Singapour, petit mais prospère, et qui a bâti une bonne partie de sa métropole sur du sable indonésien, dont il veut encore plus.
Entouré d’eau de toutes parts, ce pays estime qu’il doit grandir à la fois physiquement et économiquement. Située tout au bout de la Malaisie, il est presque entièrement entouré de territoires indonésiens de l’autre côté du détroit. Jakarta est préoccupé par les extractions de sable effectuées sur un certain nombre de petits îlots, car cela peut modifier la géographie, et fait craindre que Singapour finira par empiéter sur les îlots qui marquent la frontière dans le détroit.
En 1960, la superficie totale de Singapour était de 581,5 km seulement. Depuis elle a atteint 650 km, et il est prévu qu’elle augmente encore de 100 km à l’horizon 2030. Mais Mari Pangestu, la ministre du commerce de l’Indonésie en a assez : elle a donc décidé d’interdire les exportations de sable, affirmant que cette mesure était nécessaire pour protéger l’environnement et maintenir la frontière maritime du pays.
Zones économiques spéciales
En Inde, certaines communautés marginalisées apprennent à leurs dépens que ces zones peuvent être à la fois spéciales et malveillantes. Une loi destinée à favoriser le développement économique donne lieu à des agressions contre l’environnement et déstabilise les moyens d’existence de populations qui sont déjà parmi les plus démunies du pays. Il faut supprimer cette loi ou en tout cas la modifier profondément.
C’est l’une des conclusions d’un rapport publié par l’Institut international pour l’environnement et le développement et Winrock International-India à la veille d’une conférence internationale sur le rôle des ressources naturelles dans le développement durable. Ce document a été rédigé à la suite d’une réunion à laquelle ont participé 70 personnes : représentants du parlement indien, de diverses commissions nationales sur la biodiversité, de la commission du plan, d’organisations non gouvernementales, d’instituts de recherche et de donateurs internationaux.
Il est demandé au gouvernement indien de mettre en oeuvre des politiques visant à protéger l’environnement et les moyens d’existence des populations locales en procédant à la suppression, ou en tout cas à une ample modification, des législations qui donnent lieu à un développement non durable. L’Etat doit veiller à ce que les pauvres puissent intervenir davantage sur les questions de gestion des ressources dont ils sont si dépendants.
Ce rapport montre comment ces zones économiques spéciales, qui ont un privilège d’extraterritorialité afin de faciliter les exportations, sont exemptées d’impôts et de réglementation contraignante en matière d’environnement et de code du Travail.
Manuel juridique
Ceux qui voudraient y voir plus clair dans les aspects juridiques relatifs à la pêche et aux communautés côtières sur le plan international disposent d’un outil pratique : le Manuel des instruments juridiques internationaux concernant la pêche et les communautés de pêcheurs. Cet ouvrage, publié en anglais par le Collectif international d’appui aux travailleurs de la pêche, est disponible en ligne sur le site http://legal.icsf.net/.
On y trouvera une information détaillée dans ce domaine : 124 instruments juridiques classés dans les sept catégories suivantes : droits humains, sécurité alimentaire, femmes et développement, environnement et développement durable, océans et gestion des pêches, pollution environnementale, bateaux de pêche et sécurité en mer, travail, commerce.
On trouvera également sur ce site d’autres renseignements utiles dans ce domaine et une liste d’événements pertinents, d’annonces et informations, et aussi un tableau chronologique de ces thématiques. Une recherche simple ou avancée est disponible pour faciliter la visite de l’internaute à l’aide de mots clés.
Tourisme et environnement
Les touristes aiment les plaisirs de la plage et du littoral. Mais sont-ils en retour attentionnés vis-à-vis de la nature ? Pas particulièrement, estime le International Tourism Partnership. Dans le numéro de janvier de Green Hoteliers, on peut lire que l’industrie touristique peut mieux faire pour protéger les écosystèmes marins et côtiers dont elle profite. Cette publication analyse la valeur des biens naturels : récifs coralliens, mangroves, baleines, dauphins, manates, tortues marines, poissons de récifs et autres organismes marins. Et elle montre que le tourisme contribue à la dégradation de cet environnement et souhaite que les touristes prennent part aux efforts de redressement de la situation.
L’article Protégeons notre environnement côtier et maritime expose la vulnérabilité de ces écosystèmes face aux changements climatiques et au développement touristique.
Les sujets évoqués sont les suivants : surpêche, techniques de pêche destructives, destruction de la mangrove et de terrains pour la construction, installation d’élevages intensifs de crevettes, exploitations agricoles, sédimentation, pollution de l’eau, et divers autres dégâts provoqués par des bateaux, des activités récréatives, présence élevée de matières nutritives charriées par des effluents insuffisamment traités, de déchets solides (emballages de produits alimentaires, bouteilles...).
L’industrie touristique a tout intérêt à être plus active dans la protection des biens naturels dont elle profite financièrement, d’autant qu’il est bien connu que la protection des récifs coralliens et des mangroves revient moins cher que de les laisser dépérir. Il faut que les responsables gouvernementaux, les promoteurs, les chaînes hôtelières, les compagnies maritimes et autres opérateurs de ce secteur collaborent avec les populations locales et mettent en place une gestion intégrée du littoral.
Le problème du carburant
Partout dans le monde, les pêcheurs sont confrontés à l’augmentation des prix du carburant. Ce qui fait que les solutions alternatives sont dignes d’être explorées. Actuellement on s’intéresse beaucoup aux biocarburants. Mais cela ne va pas tout seul, comme le montre la controverse à propos du biodiesel en Chine.
Chacun semble pressé d’avoir sa part, nous raconte Jiao Li sur Renewable Energy Access.
Liang Yulin, gros promoteur immobilier de 28 ans qui habite à Guangzhou, dans le sud de la Chine, avait investi en octobre dernier dans la production de biodiesel. Ce directeur de la Guangzhou Tinyo Real Estate Development Company utilise de l’huile de palme importée du Sud-Est asiatique pour produire 50 tonnes/jour de son carburant qu’il vend aux bateaux de pêche opérant dans le delta du fleuve Pear.
Bien que cette affaire ne lui rapporte rien pour le moment, Liang affirme qu’il va persévérer, et il n’est pas le seul à croire en l’avenir de cette filière. Il y aurait dans cette ville des dizaines d’entreprises qui font du biodiesel.
La baisse récente des prix du pétrole sur le marché international ne semble pas tempérer l’enthousiasme des Chinois pour cette nouvelle source d’énergie.
En tête du mouvement il y a toute une série de projets expérimentaux soutenus par le gouvernement.
De nombreux experts réclament des normes et des réglementations dans ce nouveau domaine. Ils sont également préoccupés par la question de l’utilisation des sols pour la production.
Si ces aspects ne sont pas précisés, il semble que les pêcheurs ne doivent pas trop espérer pouvoir remplir leur réservoir avec des biocarburants.